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Covid-19: Ce que coûtera la crise au Maroc
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 27 - 03 - 2020

Croissance, consommation des ménages, transport, tourisme…
Les répercussions économiques du Covid-19 sur le Maroc peuvent être considérables. Néanmoins, la riposte du gouvernement pour endiguer les effets attendus a été rapide. Dans une note sur les impacts économiques du Covid-19 au Maroc attribué à section commerciale de la délégation de l'Union Européenne, celle-ci passe au peigne fin l'ensemble des mesures prises par l'Etat. Il en ressort également que l'impact du Covid-19 varie par secteur.
La note datée du 26 mars 2020, précise qu'en tant : « qu'économie axée sur la consommation, le commerce et le tourisme, le Maroc pourrait connaître des pertes importantes en 2020. Jusqu'à présent, les principaux secteurs touchés sont le tourisme, l'automobile et le textile. Le transport et le transit des marchandises s'opérant normalement, l'impact du Covid-19 sur le commerce semble pour l'instant jugulé ». Elle relève également qu'étant fortement dépendante de l'économie européenne, l'activité économique du Maroc sera inévitablement impactée par le repli de la croissance européenne. En effet, l'UE représente plus de 58% des exportations marocaines, 59% du stock d'IDE, 70% des recettes touristiques et 69% des transferts des Marocains Résidant à l'Etranger (MRE), souligne le dit-document.
Baisse de la consommation des ménages
Par secteur, le Maroc a mis en place un certain nombre de mesures visant à renforcer l'économie nationale face à cette crise sanitaire d'ampleur mondiale. En terme d'impacts sur l'économie et le commerce, Bank Al Maghrib a revu à la baisse ses prévisions de croissance nationale pour 2020 de 3,8% à 2,3%. Elle a également décidé de réduire son taux directeur de 25pbs à 2% afin de soutenir l'activité économique nationale. Le Centre Marocain de Conjoncture table, pour sa part, sur une croissance limitée à 0,8% en 2020. Par ailleurs, le gel des activités des entreprises, la hausse attendue du taux de chômage ainsi que des mesures sanitaires entreprises (confinement, fermeture de restaurants, de cafés, d'usines, etc.) aura un impact sur la consommation des ménages (hors produits de première nécessité) et l'investissement qui devraient baisser.
Niveau du commerce maitrisé
« L'impact actuel sur le commerce semble contenu au vu des conditions normales observées de transit et de transport des marchandises. Des risques d'approvisionnement au niveau du marché marocain en intrants importés et de baisse de la demande étrangère restent, néanmoins, envisageables », précise le document qui explique que la crise pourrait impacter le commerce extérieur du Maroc qui représente 32% du PIB.
Gel des activités économiques : le tourisme, l'automobile et le textile sont les plus touchés
Parmi les secteurs qui subissent à plein fouet les effets de la propagation du Covid-19, on compte le tourisme. A ce titre, la Confédération nationale du tourisme (CNT) a évalué l'impact de la crise Covid-19 à MAD 34,1 Md de perte en termes de chiffre d'affaires touristiques en 2020 et de MAD 14 Md de perte en termes de chiffre d'affaires pour l'hôtellerie, pour une chute globale de près de 6 millions de touristes (-98%), qui occasionneront une perte totale de 11,6 millions de nuitées, rappelle le document soulignant que pas moins de 500 000 emplois et 8 500 entreprises seraient menacées, dont des entreprises d'hébergement touristiques classées, des entreprises de restauration touristique, des agences de voyages, des sociétés de transport touristique et des sociétés de location de voitures. Le secteur du transport est aussi en souffrance. Dans ce sens, l'Association internationale du transport aérien IATA explique que la pandémie pourrait entraîner au Maroc des pertes de l'ordre de 4,9 millions de passagers en moins et un manque à gagner de 728 M USD. « Les perturbations de trafic aérien pourraient en outre faire encourir des risques à plus de 225 000 emplois », évoque le dit-document. Du coté des transports routier et ferroviaire, ils devraient, de même, être touchés par la crise suite à l'interdiction, dans l'ensemble, de la circulation des véhicules de transport de voyageurs à partir du 24 mars.
Un coup dur pour le secteur automobile
La suspension temporaire de l'activité des deux groupes européens Renault et PSA a un impact inéluctable sur tout le secteur, selon la délégation de l'UE au Maroc. « Alors que l'arrêt temporaire de l'activité de Renault au niveau de ses deux sites de production de Tanger et de Casablanca concerne 11 000 collaborateurs, la suspension des activités de PSA à Atlantic Free Zone touche 1 600 collaborateurs et a des répercussions sur ses équipementiers et ses 66 fournisseurs », rappelle la même source précisant que l'arrêt de l'activité pourrait à terme se répercuter sur les 180 000 individus employés par l'industrie automobile, les 250 équipementiers automobiles opérant au Maroc autour de neuf écosystèmes : Câblage, intérieur véhicules & sièges, métal emboutissage, batterie, PSA, moteurs, Renault, Delphi et Valeo. En terme de prévision sur le plan national, les ventes devraient connaitre une diminution compte en raison de la faible propension à la consommation en biens durables par les marocains et le report du salon Auto Expo initialement prévu pour juin 2020.
Matière première venant de Chine : le Textile/habillement perturbé par la crise
Employant plus de 160 000 individus au sein de 1 200 entreprises, le secteur du textile à une double difficulté : celle de son approvisionnement et celle sa demande étrangère. « D'un côté, les approvisionnements au niveau du secteur sont fortement perturbés, comme une bonne partie de la matière première utilisée vient d'Asie, particulièrement de Chine », relève l'UE dans sa note ajoutant que le secteur souffre d'un problème de visibilité au niveau de la demande, notamment au vu de la baisse de la demande européenne sur le textile et habillement (l'Espagne et la France absorbant près de 60% des exportations du secteur), induisant une baisse des commandes auprès des fournisseurs, selon le président de l'Association Marocaine des Industries du Textile et de l'Habillement (AMITH).
Offshoring : préserver les emplois !
Pour les entreprises du secteur, le télétravail et la possibilité de baisser les flux d'activité pour garder le strict minimum de collaborateurs sur les plateaux avec des systèmes de rotation restent les principales démarches adoptées. Notons qu'à 2019, l'offshoring au Maroc employait 110 000 individus autour de trois métiers principaux : ITO (technologies de l'information), BPO (l'externalisation des processus d'affaires) et CRM (gestion de la relation client).
Encadré : Les mesures anticipatives : le Maroc a pris les devants
« Le Maroc a été parmi les premiers pays à déclarer l'état d'urgence sanitaire et à imposer le confinement à un stage avancé de la propagation de la pandémie. Cette décision rapide s'explique par le fait que le Maroc a tiré des leçons des expériences de ses pays voisins et de ses capacités limitées en termes d'infrastructures (seulement 670 lits d'hôpitaux au moment de la déclaration du 1er cas) », indique l'UE dans sa note ajoutant que selon les données couplées par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) dépendant du Ministère des Finances avec celles élaborées par Goldman Sachs, le pays se situe au 4ème rang mondial en termes de ressources mobilisées en pourcentage du PIB. « Le Maroc a mobilisé près de 2,7 % du PIB et n'est devancé que par trois pays au podium mondial : la Suède (6 % du PIB), le Chili (4,7 % du PIB) et la Nouvelle-Zélande (4 % du PIB). A noter que la zone euro se situe, selon ces données, à 1% du PIB », indique la même source. Sur le plan financier, Le Roi Mohammed VI a donné ses instructions le 15 mars pour la création d'un fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Coronavirus. Ce Fonds, doté d'une enveloppe initiale de MAD 10 Md à partir du Budget général et alimenté par la suite par des dons privés et d'entreprises. Il vise à tempérer les conséquences économiques et sociales résultant des mesures préventives.


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