La 11ème Assemblée Télévision de l'Union Européenne de Radio-Télévision (UER), une association professionnelle de radiodiffuseurs nationaux à travers le monde, a débuté ses travaux jeudi à Marrakech. Intervenant à cette occasion, le secrétaire général du ministère de la Communication, M. Mohamed Ayad, a souligné que la tenue de ce forum de contact et d'échange d'informations et d'expériences entre les membres de l'UER intervient à un moment où l'espace audiovisuel national vit un changement notable à la faveur de la libéralisation et de la réforme engagée pour sa mise à niveau. Dans ce contexte, M. Ayad a rappelé les Hautes orientations Royales inscrivant l'ouverture et la réforme du paysage médiatique marocain parmi les priorités nationales, pour le renforcement des libertés, la consolidation des fondements de la démocratie et l'édification d'une société moderne. Il a relevé, dans ce sens, l'importance de la création de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), l'adoption de la loi 77.03 sur la communication audiovisuelle, promulguée en février dernier, ainsi que la transformation du principal opérateur public marocain en Société nationale de radio et de télévision (SNRT). Cette rencontre, première du genre tenue à l'extérieur de l'Europe, permettra d'évaluer l'activité de programmation de l'opérateur national à la lumière des réalisations et problèmes que connaissent les radiodiffuseurs publics en Europe et de contribuer au développement de projets notamment de coproduction, a-t-il ajouté. De son côté, la présidente du Comité Télévision de l'UER, Marija Nemcic, a mis en valeur le rôle qui échoit aux chaînes télévisées publiques au sein des paysages audiovisuels nationaux, appelant ces établissements à défendre leurs principes et à persévérer dans la réalisation de leurs missions, en dépit de la concurrence acharnée imposée par les télévisions privées. "Cette concurrence ne doit pas nous pousser à nous détacher de nos valeurs", a-t-elle poursuivi, plaidant en même temps pour la satisfaction des besoins et attentes du public, tout en respectant les standards de qualité. Toutefois, a-t-elle estimé, "il ne faut pas considérer les spectateurs comme des consommateurs, mais comme des citoyens".