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Abdeslam Alaoui Smaili : "Les stablecoins font partie des infrastructures de la finance du futur"
Publié dans Les ECO le 10 - 11 - 2025


Directeur général de HPS
Le projet de loi sur les crypto-actifs fixe un cap pour des usages encadrés, avec l'ambition de retenir la valeur créée au Maroc tout en protégeant l'épargnant. Rencontré en marge de l'African financial summit à Casablanca, Abdeslam Alaoui Smaili, directeur général de HPS, plaide pour un e-dirham régulé et interopérable, arrimé aux standards internationaux.
Avez-vous lu le projet de loi proposé sur les crypto-actifs ? Qu'en pensez-vous ?
Les crypto-actifs sont de natures diverses. On peut distinguer trois catégories : les crypto-monnaies dites spéculatives (bitcoin, ether, etc.), les stablecoins et les monnaies numériques de banque centrale (CBDC).
Pour un pays comme le nôtre, où l'inclusion financière reste un défi et où le cash demeure difficile à endiguer, un nouveau «rail» de paiement fondé sur un stablecoin serait extrêmement intéressant. Il offrirait un moyen de paiement décentralisé supplémentaire, avec des acteurs capables d'adresser des verticales ou des segments spécifiques.
Sur la partie spéculative, ce n'est pas ma tasse de thé : j'ai du mal à imaginer une création de valeur durable par la pure spéculation. Quant aux CBDC, cela peut être très pertinent : dans un monde toujours plus numérique, le cash physique et la seule monnaie scripturale deviennent, d'une certaine manière, anachroniques.
Sur les stablecoins précisément, recommanderiez-vous une approche proche de celle adoptée aux Etats-Unis avec le «Genius Act» ?
En Juillet dernier, il y a eu le «Genius Act» américain et juste avant, en mai, un cadre équivalent à Hong Kong. En Europe, quelques mois auparavant, en décembre, le règlement MiCA a mis en place les règles d'émission et de sécurisation des stablecoins. À mes yeux, les stablecoins font partie des infrastructures de la finance du futur.
Il faut un cadre qui régule et protège les utilisateurs pour éviter les dérives. L'on se rappelle tous du scandale FTX. La question est aussi de savoir qui offrira l'infrastructure de base permettant l'interopérabilité entre plusieurs stablecoins, le cas échéant. C'est un vrai sujet pour notre pays.
Si une entreprise locale était payée en stablecoins par un client américain, comment traiter ce flux au regard de l'Office des changes? Faut-il, pour lever ces incertitudes, envisager un e-dirham ?
La première étape, selon moi, serait un stablecoin domestique, ou un e-dirham, si vous préférez. Une entreprise privée régulée, avec un cadre solide, pourrait permettre la conversion de monnaie scripturale en monnaie digitale pour effectuer des transactions.
Cela peut aussi relever d'une CBDC lancée par Bank Al-Maghrib. Il faudrait qu'on franchisse le pas, avant d'envisager de s'aligner sur les usages internationaux. En tant que pays du Sud, nous devons lancer de telles initiatives, sinon, la valeur ajoutée qui se crée au-dessus de cette économie digitale nous échappera. Il faut capter cette valeur ici, développer des compétences internes et des produits locaux. Vu le volume de cash en circulation, le marché est considérable.
En tant que fournisseur de solutions digitale, comment comptez-vous capter cette dynamique ?
Nous sommes une entreprise technologique qui a pour cœur de métier de fournir des plateformes de paiement. Nous ne sommes pas un opérateur. Cela dit, nous travaillons actuellement sur une plateforme DeFi permettant d'émettre des stablecoins, d'exécuter des transactions sur blockchain et, plus généralement, de faire de la finance décentralisée.
Quel diagnostic portez-vous sur l'état d'avancement en matière de crypto-actifs et de paiements numériques, au Maroc et à l'échelle du continent ?
Les Marocains utilisent déjà fortement les cryptos, même si ce n'est pas forcément autorisé. Et, côté talents, nos ingénieurs en blockchain feraient rougir bien des pays. Il y a un potentiel. À nous de le saisir pour créer de la valeur.
À l'échelle africaine, plusieurs initiatives menées au Nigeria, avec l'e-Naira, en Egypte et en Afrique du Sud montrent que les banques centrales explorent ces pistes. Nous ne sommes ni les premiers ni les derniers. Vous savez, Bank Al-Maghrib est perçue de l'extérieur comme une entité conservatrice mais il faut savoir que, de l'intérieur, ce sujet est pris à bras le corps par des talents qui œuvrent pour préserver les équilibres du pays.
Ayoub Ibnoulfassih / Les Inspirations ECO


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