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Hicham Alaoui ou la stratégie du chaos
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 17 - 06 - 2005

Le Prince Moulay Hicham a exprimé son soutien aux propos anti-monarchiques de la fille de Abdessalam Yassine. Le «Mollah Hicham» s'est découvert ainsi une fibre islamiste après avoir fréquenté les nihilistes.
Le prince Moulay Hicham semble avoir trouvé, enfin, ce qu'il cherchait depuis plus de dix ans. Le célèbre "prince rouge", comme il aime à se faire appeler, qui était à la recherche de sa voie, est désormais fixé sur son choix. Il a opté, après quatre longues années de réflexion, pour la république islamique.
Depuis son départ pour les Etats-Unis, le 24 janvier 2001, une sorte d'auto-exil, on savait qu'il était allé méditer à sa manière. Il l'avait d'ailleurs lui-même annoncé. "Je pars dans un esprit de responsabilité pour me ressourcer et m'orienter vers de nouveaux horizons", avait-il déclaré dans un entretien accordé à l'agence américaine Associated Press. Durant ces quatre dernières années, il n'aurait pas cessé de réfléchir, de méditer et de se ressourcer. C'est, au moins, ce que sa garde rapprochée n'a cessé de transmettre comme message. Toutefois, tout en se ressourçant, il n'a pas gelé sa campagne contre les principes fondamentaux de la nation marocaine tels que définis par la Constitution. Drôle de méditation. Car, généralement, quand on s'engage dans une période de réflexion pour se "ressourcer" et "s'orienter vers de nouveaux horizons", on s'abstient de nuire. Et tel n'a pas été le cas pour le prince Moulay Hicham.
Mais, au-delà de cette remarque sur la forme, il faut dire que la méditation du "prince rouge" ne lui a, apparemment, pas été d'une grande utilité. Car, au bout de quatre ans de réflexion, pendant lesquels, il était censé faire le tour de la question en prospectant de nouveaux horizons – idéologiques – il a fini par retourner à la case départ. Manque d'inspiration ou mauvaise approche ? En tout cas, il a raté sa remise en cause. Ce sont donc quatre années de perdues.
Car, au bout du voyage "spirituel", Moulay Hicham s'est découvert un penchant pour le régime républicain à la sauce islamiste. Rien que ça!
Dans sa dernière sortie médiatique, il dit approuver les idées développées par la porte-parole du dirigeant du mouvement islamiste non reconnu, Al Adl Wal Ihssane, Nadia Yassine. Pour rappel, cette dernière avait déclaré dans un entretien accordé à un hebdomadaire arabophone que son mouvement était pour l'instauration d'un régime républicain au Maroc.
Pour la fille de Abdessalam Yassine, la "république islamique" serait le régime idéal pour le pays. Allant plus loin dans son insolence, elle a ajouté que "la Monarchie au Maroc s'approchait de sa fin".
Un détail qui ne pouvait que ravir le prince Moulay Hicham. Et ce fut le cas. Au lendemain de la publication de l'interview de la porte-parole du cheikh, il s'est empressé d'afficher son soutien aux propos de la fille de Yassine. Certes ses positions vis-à-vis de l'Institution Royale sont connues de tous et l'on savait qu'elles sont dictées par une frustration causée par un réveil subit d'un rêve chimérique et un projet utopique qui s'est écroulé soudain devant la réalité. Mais, l'on ne savait pas que cette frustration pouvait mener aussi loin. Ainsi, celui qui avait tenté toutes les combines et les manigances possibles pour porter atteinte à l'image de SM le Roi, passe, aujourd'hui, à la vitesse supérieure en s'attaquant directement à la Monarchie constitutionnelle. Tout avait commencé en 1995 lorsqu'il avait publié un article dans un quotidien international dans lequel il a tenté d'attirer l'attention sur lui en se faisant passer pour un "prince rebelle". Ensuite, ce furent les différentes conférences organisées notamment aux Etats-Unis dont le sujet était toujours le même : "la démocratie dans le monde arabe". Le sujet idéal pour vendre indirectement l'image qu'il voulait donner de soi, celle du "prince démocrate". Mais, les années passèrent et le message ne passa pas. En 1999, le changement à la tête de l'Etat marocain a lieu dans le cadre du respect des dispositions de la Constitution marocaine et du respect du principe de la Beiâ. Ce qui n'a fait qu'exacerber davantage celui qui était jusque-là "le prince rebelle". C'est alors qu'une nouvelle mutation a lieu dans la vie de Moulay Hicham. Il devient "le prince rouge". Et c'est dans le cadre de ce nouveau statut qu'il s'est attribué qu'il entamera une série de complots contre les hautes institutions de l'Etat. Campagnes de dénigrement par voie de presse, intrigues, réunions avec certains adversaires du Maroc et soutien financier et logistique à tous les nihilistes qui veulent nuire à leur pays.
Dans la foulée, il ira jusqu'à faire des bourdes aussi graves que celle de provoquer une panique à l'anthrax au Maroc lorsqu'il envoya une lettre contenant une poudre blanche à l'un de ses amis. Ce fut la naissance du "prince intrigue". Durant ces différentes étapes, il tissa des amitiés avec tous ceux qui, par intérêt pour sa générosité, ou par convergence d'intérêts formaient le noyau dur de son entourage.
De Ali Lmrabet à Hicham Mandari, tous les nihilistes et les maîtres chanteurs bénéficieront de ses largesses et de son soutien. Il les utilisa tous pour créer un climat délétère au sein de l'opinion publique marocaine. La finalité de toutes ces combines étant de provoquer un incendie pour s'ériger ensuite pompier sauveur. Aujourd'hui, après avoir brûlé toutes ses cartes, il adopte une nouvelle stratégie, celle de la terre brûlée. Convaincu que son rêve ne pouvait aboutir, il a choisi de tenter de tout démolir. C'est dans cette perspective qu'il s'est associé à Nadia Yassine. Plaider pour la république islamique est aujourd'hui la nouvelle stratégie de Moulay Hicham. Une nouvelle étape commence donc pour lui. Celle où il se verra attribuer un nouveau titre celui du "Mollah Hicham".


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