Lors d'une session dédiée à l'examen du projet de loi n° 03.23, modifiant et complétant la loi n° 22.01 relative à la procédure pénale, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a levé le voile sur une affaire controversée concernant la vente de diplômes de master à l'université Ibn Zohr d'Agadir. Cette session s'est tenue mardi à la Chambre des représentants. Vente de diplômes : Le professeur accusé avait été blanchi dans un procès en 2018 Abdellatif Ouahbi a révélé que le professeur universitaire impliqué dans ce scandale avait précédemment signé un accord de partenariat avec un ancien ministre de la Justice, dans le cadre d'une association engagée dans la lutte contre la corruption. Concernant «le scandale survenu à l'université d'Agadir, j'ai un accord au ministère de la Justice signé par le président de cette association (faisant référence au professeur accusé) et un ancien ministre de la Justice pour combattre la corruption», a-t-il affirmé devant les parlementaires. Ouahbi a également exprimé sa disposition à rendre public cet accord de partenariat, comme il l'a indiqué aux membres du parlement. Cette déclaration s'inscrit dans le cadre de la défense par Ouahbi des nouvelles dispositions du projet de loi, interdisant aux associations de déposer des plaintes pour des crimes liés aux fonds publics, une mesure qui a suscité un vif débat au sein du parlement. Le ministre de la Justice a rejeté les amendements proposés par certains parlementaires concernant les articles 3 et 7 du projet de loi sur la procédure civile, visant à empêcher les organisations de la société civile de poursuivre les personnes accusées de corruption.