Lamborghini Fenomeno : 1 080 chevaux et seulement 29 exemplaires    Médias / AS : « Rayan Azouagh change de dimension ».    Justice : Coulisses d'une réforme jonchée d'épines [INTEGRAL]    Le dirham s'apprécie de 1,3% face au dollar    Le Maroc désigne l'agence Rooster pour représenter son tourisme au Royaume-Uni et en Irlande    Sommet de l'Alaska : Trump fait état de « grands progrès », sans annoncer de cessez-le-feu en Ukraine    Trump et Poutine atterrissent en Alaska pour un sommet historique    Défense : Les FAR présents à la cérémonie d'installation du nouveau chef de l'Africom    Trump veut doper l'industrie spatiale américaine    Espagne : alerte canicule et risque d'incendie « très élevé à extrême »    La France condamne la destruction d'une école en Cisjordanie par Israël    Les prévisions du samedi 16 août 2025    Taza: Une colonie de vacances à Bab Boudir en faveur de 140 enfants issus du milieu rural    El Jadida saignée : 3 commerces éventrés en une nuit    Revue de presse de ce samedi 16 août 2025    Le duo fraternel Belmir captive Martil lors du Festival des plages Maroc Telecom    Reportage - Moussem Moulay Abdallah Amghar : un formidable catalyseur économique et social pour toute une région    Maroc – Belgique : Belgica Biladi, 60 ans d'immigration dans une exposition et un ouvrage    Dialogue social : les syndicats prévoient une « rentrée sous tension »    Marché de l'or: une stabilité fragile et des prix à la baisse    Pollution plastique: Guterres regrette l'échec des négociations    La Bourse de Casablanca ouvre en hausse    Trois dents de dinosaures géants retrouvées au Maroc    Les températures attendues ce samedi 16 août 2025    Diamond League : El Bakkali teste sa vitesse sur 1 500 m avant les Mondiaux de Tokyo    La presse espagnole voit en Rayan Azouagh le "nouveau Bono" du Séville FC    Sebta : Plus de 200 tentatives de passage à la nage en une nuit, 19 corps repêchés depuis janvier    Rencontre historique entre Trump et Poutine pour mettre un terme à la guerre en Ukraine    Jacob Zuma défend l'usage du drapeau sud-africain lors de sa visite au Maroc, affiché «en signe d'honneur et de respect pour sa qualité d'ancien chef d'Etat»    Renseignement marocain... Des racines historiques profondes à une ingénierie sécuritaire avancée face aux menaces de l'ère numérique    À Tanger, le rappeur Muslim illumine la scène du festival de plage Maroc Telecom    Paul-Mehdi Benhayoun : "Le Maroc a tout pour devenir une vraie nation de sports d'hiver"    Restructuration du MAS de Fès : la méthode Bouzoubaa pour relancer le club    Artisanat : les exportations poursuivent leur dynamique de croissance    Patrimoine : à Jemaâ el-Fna, place aux travaux    Congrès mondial du soufisme : le Royaume réaffirme son modèle de l'islam modéré    CHAN 2024 : Classement des groupes avant l'ultime journée    Chefchaouen: L'incendie de forêt à Derdara circonscrit    Air Canada annule tous ses vols, y compris vers le Maroc, à partir de samedi    CHAN 2024 : Le groupe D toujours indécis    Maroc-France : Une délégation de la Chambre de commerce de Montpellier se rendra à Dakhla à l'automne    Les produits de la mer commercialisés en repli de 3% à fin juillet    Averses orageuses et vague de chaleur jusqu'à lundi    L'humeur : Un espace verdoyant amoché par un théâtre    Cheb Khaled, l'êtoile algérienne du Raï, épaté par le Moussem Moulay Abdallah Amghar    La récupération d'Oued Eddahab, une étape empreinte des plus nobles valeurs patriotiques    Brésil : Bolsonaro nie son rôle dans les événements du 8 janvier 2023 et demande son acquittement    Sahara : John Bolton se prononce sur l'avenir de la MINURSO    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le public boude le festival du cinéma
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 13 - 06 - 2003

La 7ème édition du festival national du film se poursuit jusqu'au 15 juin à Oujda. Cet événement qui fête le cinéma marocain attire très peu de public dans les salles. Un public qui ne dépasse guère trois personnes dans deux des trois cinémas concernés par l'événement.
Mercredi matin à Oujda, Un taxi-driver s'étonne très sincèrement de l'organisation d'un festival de cinéma national dans sa ville. « Oujda est une ville tellement délaissée par ce genre d'activité que l'on se pose des questions sur le mystère de son choix », dit-il. L'intéressé ajoute qu'il n'a jamais vu une telle densité d'artistes, et que les Oujdis sont fiers que leur ville accueille des « stars » marocaines. Quels films marocains a-t-il vu jusque-là ? Aucun ! Et il ne faudrait pas croire que ce sont les contraintes de son métier qui le privent du temps de se rendre dans les salles. La majorité des habitants de la ville fait la sourde oreille à la fête du cinéma national. Et pour preuve, trois personnes seulement ont assisté à la projection de « Cheval de vent » de Daoud Oulad Sayed, mercredi 11 juin pendant la séance de 17 heures, au cinéma Vox. Le film de Mustapha Derkaoui n'a pas fait un meilleur score. Il a attiré deux spectateurs lors de sa projection au cinéma Royal. La tendance est générale, et à l'exception de la salle Le Paris où les films sont montrés pour la première fois, en présence des réalisateurs et comédiens, il n'y a pas un chat dans les autres cinémas participant au festival. Une manifestation culturelle qui attire peu de public échoue dans sa principale mission. Une manifestation culturelle qui n'en attire pas du tout existe seulement pour ceux qui l'organisent !
Les organisateurs de la manifestation ont pourtant décoré la ville d'affiches et de banderoles. Les invités du festival se promènent dans les rues. Les badges qu'ils portent autour du cou ne laissent aucun doute sur leur identité. Les habitants d'Oujda savent donc qu'une grande manifestation de cinéma se tient chez eux. Personne ne peut dire que le public ne se déplace pas dans les salles parce qu'il n'est pas au courant de l'événement. Il doit par conséquent exister d'autres raisons à la désertion des salles. Les prix des billets varient, dans les trois salles, entre 6 et 10 DH. Ils ne sont pas franchement dissuasifs. Mais ils n'encouragent pas pour autant un public pour qui ces tarifs ne sont pas aussi réduits qu'on ne le croit. Et puis, du moment que les organisateurs ne comptent pas sur les recettes des salles pour renflouer les caisses, à quoi bon imposer un prix d'entrée à des spectateurs, vraisemblablement, très peu intéressés par le cinéma national ?
Les salles vides surprennent d'autant plus qu'il existe à Oujda une faculté des lettres et une autre de droit. Les étudiants qu'on pourrait croire intéressés, plus que tout autre public, par les films marocains ne se sentent pas concernés par l'événement. Selon toute vraissemblance, aucune action n'a été initiée par les organisateurs pour les attirer dans les salles. Pareil pour le public tout désigné des lycéens, collégiens et écoliers qui n'a pas été non plus sensibilisé à l'événement. C'est parmi ce public de jeunes que l'on cultive pourtant l'amour du cinéma marocain.
Pour trouver le public du 7ème festival national du film, il faut le chercher à Dar Sebti où se tiennent les débats. La salle où les réalisateurs et comédiens viennent débattre est très honorablement remplie. Une foule de curieux les attend à la sortie. Les « locaux » sont plus intéressés par les photographies avec les actrices et acteurs que par leurs films. De ce point de vue-là, les photographes de la ville doivent se réjouir de la manne du festival. Chaque matin à Dar Sebti, ils changent plusieurs fois de pellicules pour répondre aux nombreuses demandes relatives aux photographies avec des « stars ». Quant au vrai public du festival, celui qui se rend à la salle Le Paris pour assister aux premières des films en compétition, il est très largement composé de ceux que l'on appelle les « festivaliers ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.