France : le Conseil constitutionnel annule une loi réautorisant un pesticide interdit    Brésil : Lula veut une riposte commune des BRICS face aux surtaxes américaines    Israël adopte un plan pour prendre le contrôle de la ville de Gaza    La Cour Constitutionnelle recadre le nouveau Code de procédure civile    Journée nationale des MRE: Le Médiateur du Royaume appelle à faciliter l'accès aux services administratifs    PLF 2026 : Vers un développement territorial intégré et une justice sociale renforcée    PlayPraetor: un nouveau malware Android cible les utilisateurs marocains    Alain Ebobissé, DG d'Africa 50 : Le Maroc, un modèle d'investissement de référence pour l'Afrique    Liga: le Barça retire le brassard de capitaine à son gardien Ter Stegen    Alerte météo. Chaleur extrême, chergui et orages dans plusieurs provinces    Animaux errants : Un projet de loi prévoit jusqu'à 3.000 DH d'amende pour les nourrir    Les prévisions météorologiques du vendredi 08 août 2025    Lancement en fanfare du Moussem Moulay Abdellah Amghar: Traditions, ferveur et chevaux au galop    Exclusif. Stella Li : "Nous voulons faire de BYD ce que l'iPhone est au smartphone"    Ingénierie portuaire et maritime : une nouvelle association institutionnelle voit le jour    Myrtilles : Le Maroc se hisse au quatrième rang mondial des exportateurs en 2024    En réponse à Macron, Alger choisit le profil bas    Zuma au Maroc : Une visite bel et bien coordonnée avec l'ambassade sud-africaine à Rabat    Pays-Bas : En précampagne, Geert Wilders mise sur l'islamophobie    Sahara: La Mauritanie a donné son accord à l'ouverture du passage routier Amgala-Bir Oum Grine    CAF / Classement officiel des clubs 2025 : la RSB aux portes du podium, le Wydad chute à la 8e place    HD. Mondial U19 : Les Lionceaux dos au mur face à la Suisse ce vendredi    CHAN 2024 / Programme du jour : La Guinée et l'Ouganda pour survivre. Premier match de l'Afrique du Sud    CHAN: Une occasion en or pour les joueurs locaux pour booster leur carrière    Classement FIFA : les Lionnes de l'Atlas glissent à la 64e place    Allemagne : Le milieu de terrain marocain Ismail H'Maidat rejoint le Bremer SV    Les FAR participent au 65e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire    Journée nationale du migrant : L'ODT veut une mise en œuvre des réformes pour les MRE    Tourisme : 11,6 millions de visiteurs à fin juillet    Mariage : l'amour fait-il toujours autant recette ?    Día Nacional del Migrante: La ODT quiere la implementación de reformas para los MRE    Sáhara: Mauritania ha dado su acuerdo para la apertura del paso vial Amgala-Bir Oum Grine    Chefchaouen : Le président du Conseil provincial poursuivi pour détournement de fonds publics    La Bourse de Casablanca démarre dans le vert    Décès de l'acteur égyptien Sayed Sadek à 80 ans    Espagne: l'incendie de Tarifa « stabilisé »    Cinéma : le Maroc consacre plus de 25 MDH à 40 festivals    Témara et El Harhoura vibreront au rythme du Team'Arti Festival    Mannequins trop maigres : Zara épinglé au Royaume-Uni    « Good Fortune » : Sandra Oh brille en caftan au côté de Keanu Reeves    Tiflet : Un homme âgé décède après avoir été percuté par une moto, les deux suspects en fuite    Le gala culinaire d'Hawaï met en avant la cuisine marocaine    Les exportations chinoises en hausse de 7,2%    Tebboune préfère-t-il la carotte ou le bâton ?    Ballon d'Or 2025 : Achraf Hakimi parmi les 30 nommés    France : Cyberattaque chez Bouygues Telecom, plus de six millions de clients concernés    Urgence humanitaire à Gaza : le Maroc affirme son rôle de puissance agissante en faveur du peuple palestinien    Rétro - Verso : Sur les vestiges de la plus ancienne mosquée du Royaume    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Zakaria Kassi Lahlou : «La littérature marocaine dans sa diversité n'est guère exploitée à ce jour»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 27 - 04 - 2021

Entretien avec Zakaria Kassi Lahlou, auteur et acteur marocain
L'artiste marocain Zakaria Kassi Lahlou a récemment eu l'opportunité de collaborer avec MBC 1. Il parle de cette expérience en tant que directeur d'acteurs avec cette chaîne. L'acteur, qui livre également ses regards sur ce métier au Maroc, s'exprime sur ses projets intéressants.
ALM : Au moment où d'autres artistes marocains font le choix de collaborer avec MBC5, vous optez pour MBC1 notamment pour les œuvres «Indama Yaktamilou El Kamar» (En pleine lune) et «Wach tibi bass» (Que veux-tu au juste !?). Pourriez-vous nous expliquer les raisons de votre choix de cette deuxième chaîne ?
Zakaria Kassi Lahlou : J'ai eu la chance d'être contacté par MBC1 via «Assadaf», l'une des grandes sociétés de production au Moyen-Orient, qui m'a sollicité pour les deux projets que vous avez cités. J'en suis fier. C'était une expérience intéressante sur les plans professionnel, humain et artistique. En fait MBC1, c'est la maison-mère et l'une des plus grandes chaînes de divertissement au monde. D'autant plus qu'elle sollicite des experts internationaux divers. Je suis ouvert à l'idée de développer et travailler sur des projets avec MBC 5 qui est une nouvelle chaîne qui cherche encore ses repères au Maroc et s'installe à travers son réseau de connaissances dans le pays.
Qu'en est-il de ces deux œuvres ? Veuillez bien nous en donner un avant-goût ?
La première, «Indama Yaktamilou El Kamar», est un feuilleton qui raconte une histoire d'amour entre un homme et une «djinn». Un amour impossible qui provoque la colère des deux familles des amants. Une colère noire et une guerre atroce vont naître entre les deux mondes de l'humain et du djinn. Ce qui fera l'intrigue des épisodes pour alimenter le feuilleton. Le tout avec des effets spéciaux conçus pour cette œuvre réalisée par le Saoudien Omar Addaini qui s'est entouré d'un casting composé de Rim Abdellah, Fayçal El Amiri, Imad Youssef, Fares El Khaldi et Khalid Sakr. Pour rappel, cette œuvre, dont la deuxième saison a été diffusée en janvier dernier, est toujours sur la plate-forme «Shahid». Quant à «Wach tibi bass», c'est une comédie qui raconte la vie d'un groupe de jeunes chômeurs qui souffrent d'un manque de moyens et lancent une entreprise électronique pour proposer des services bizarres en visant une clientèle très spéciale. Elle est réalisée sous la direction artistique du réalisateur koweïtien Yaacoub El Mhenna, qui s'est entouré d'un casting composé de Faiçal El Aissa, Rimas Mansour, Aïda et d'autres. Pour l'heure, je ne peux pas en dire plus parce que la série n'est pas encore diffusée. Pour ma part, je suis directeur d'acteurs dans les deux projets.
A propos de ce métier, pourquoi n'y recourt pas-t-on assez au Maroc ?
Ici, comme de par le monde, sur les plateaux de productions de fictions télévisuelles, le besoin de la direction d'acteur est présent. Mais à mon sens, il faudrait d'abord commencer par travailler sur des scénarios bien élaborés, avec des histoires fortes et des personnages profonds. Cela nécessiterait plus de recherche et de maîtrise dans le processus de production et de mise en scène, et donc de faire appel à la direction d'acteur. Dans la majorité des projets qui se respectent, tout un travail de lecture, d'analyse et de composition est fait en préparation des tournages. Dans les deux projets auxquels j'ai participé, j'ai pris un mois de préparation en amont avec les acteurs. Je crois que cela viendra au Maroc. Plus nous travaillerons sur des textes bien structurés qui nécessitent cet effort de composition, plus nous chercherons à intégrer ce genre d'expertise.
C'est une industrie à part entière et nous pouvons avoir les meilleurs acteurs au monde, sans un bon scénario, cela ne pourra pas marcher. Et c'est l'exigence professionnelle qui amène à chercher les meilleurs acteurs. La même exigence de résultat qui devrait guider des projets entiers à ne pas tomber dans l'improvisation et la médiocrité.
Au Maroc, les scénarios sont souvent pointés du doigt. Comment remédier à cette situation selon vous ?
Déjà, faire appel à de vrais auteurs, en leur offrant la possibilité de traiter des thématiques fortes, actuelles et qui intéressent le public. Nous avons tout à gagner en travaillant sur la littérature marocaine dans sa diversité, alors qu'elle n'est guère exploitée à ce jour. Au Maroc, il n'y a pas de manque d'histoires ni de scénarios mais de bonne volonté et d'ouverture d'esprit chez bon nombre de décideurs. La preuve c'est qu'il y a de vrais talents nationaux qui sont sollicités dans d'autres pays et excellent à l'étranger. Pour ma part, j'aime mon pays et je trouve qu'il y a des personnes qui veulent nous tirer vers le haut. Mais si nous ne changeons pas en profondeur nos méthodes de travail, ce sera peine perdue. En poussant les limites, nous pouvons réaliser de belles choses et nous allons le faire.
Vous participez au téléfilm (Tlata delferhat «trois joies» programmé en ce Ramadan sur 2M en tant que scénariste et acteur. Avez-vous pensé à vous-même en tant que personnage lors de votre écriture du scénario?
Il est très rare qu'il m'arrive de penser à un acteur, moi ou un autre, quand j'écris.
Mes personnages ont leur propre vie et existent par eux-mêmes indépendamment des acteurs. Lors du choix des acteurs avec le réalisateur, si un rôle me convient, il peut me le proposer. D'ailleurs, je suis acteur, c'est mon métier de base. Donc, j'essaie d'avoir des occasions à travers mes textes.
Auriez-vous d'autres projets ?
Pour l'heure, je travaille sur des dessins animés pour la société «Artcoustic». C'est une nouvelle expérience très excitante pour moi. Ce qui m'intéresse d'abord en tant qu'auteur scénariste, c'est de créer une série portant des valeurs citoyennes, tout en y intégrant le divertissement et une approche pédagogique pour le jeune public.
Le plus important à mes yeux dans ce que je propose, soit en série, en téléfilm, film de cinéma ou autre c'est la possibilité de m'exprimer librement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.