Le cabinet de sécurité israélien a validé, dans la nuit du 7 au 8 août, un plan présenté par le Premier ministre Benjamin Netanyahou visant à « vaincre » le Hamas et à « prendre le contrôle » de la ville de Gaza, actuellement en proie à de graves destructions et à une crise humanitaire persistante. Annoncé plus tôt par M. Netanyahou sur la chaîne américaine Fox News, le plan prévoit que l'armée israélienne contrôle la ville tout en assurant la distribution d'aide humanitaire hors des zones de combat. Selon un communiqué officiel, cinq principes ont été adoptés : désarmement du Hamas, retour de tous les otages, démilitarisation de la bande de Gaza, contrôle sécuritaire israélien et mise en place d'une administration civile alternative à la fois au Hamas et à l'Autorité palestinienne. L'armée israélienne occupe ou opère au sol dans environ 75 % de la bande de Gaza et maintient des positions permanentes le long de la frontière. Elle poursuit ses opérations aériennes et terrestres dans plusieurs zones. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) estime que 86,3 % du territoire est militarisé et soumis à des ordres d'évacuation, tandis que les zones non occupées restent les plus densément peuplées. Lire aussi : Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les otages à Gaza Selon la presse israélienne, le plan impliquerait une opération de plusieurs mois, incluant la mobilisation massive de réservistes, pour reprendre l'ensemble du territoire, y compris les camps de réfugiés du centre. Le chef d'état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, a déclaré que l'armée continuerait à exprimer sa position « de manière pragmatique et professionnelle », tout en affirmant que les menaces seraient « éliminées à leur stade précoce ». Le conflit, déclenché le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas contre Israël, dure depuis 22 mois. L'ONU alerte sur un risque de « famine généralisée » à Gaza, où l'aide humanitaire reste insuffisante. L'Organisation mondiale de la santé a fait état de 99 décès liés à la malnutrition depuis le début de l'année, dont 29 enfants de moins de cinq ans. Parallèlement, la question des otages toujours détenus à Gaza suscite une inquiétude croissante en Israël, alimentée par la diffusion de vidéos montrant certains d'entre eux affaiblis. Sur le plan intérieur, le gouvernement fait face à des manifestations de juifs orthodoxes opposés à l'extension du service militaire obligatoire.