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Le casse-tête du carburant
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 31 - 08 - 2005

La hausse continue, depuis début 2002, du prix du pétrole chamboule les prévisions macro-économiques du Royaume. Si la rentrée scolaire et le Ramadan font différer toute répercussion immédiate à la pompe, la Caisse de compensation ne pourra pas supporter la totalité de la hausse
Les cours du pétrole ont fini par franchir la barre symbolique des 70 dollars le baril. Le cours du "Light sweet crude" pour livraison en octobre a atteint un plus haut à 70,80 dollars le baril dans les échanges électroniques en Asie. Cette tendance, bien que prévisible, rend plus complexe l'équation de la réalité des prix à la pompe pratiqués au Maroc. Faut-il, par conséquent, répercuter la nouvelle hausse sur le consommateur ? «Il n'en est pas question», tient à rassurer Rachid Talbi Alami, ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales avant d'ajouter : «Plusieurs facteurs plaident en faveur de la non-répercussion de la hausse du prix du pétrole à la pompe.
La rentrée scolaire doublée de l'avènement du mois sacré du Ramadan, mois de forte consommation, sont autant de facteurs à prendre en compte.
La prochaine réunion interministérielle du 5 septembre prochain se penchera sur les moyens à mettre en place afin de régler cette équation». Mise en place par le Premier ministre, Driss Jettou, cette Commission interministérielle suit de près les derniers développements du marché pétrolier international et se penchera sur l'évaluation de l'impact de cette envolée des cours sur l'économie nationale et sur la Caisse de compensation, qui supporte la totalité de la hausse.
Auparavant, une réunion, prévue le 1er septembre prochain, entre la Fédération de l'énergie et le ministère de l'Energie et des Mines balisera la voie vers d'autres pistes de réflexion afin de permettre au Royaume, pris entre le marteau des prix et l'enclume de la compensation, de bien supporter les lourdes conséquences de cette difficile conjoncture.
Le Maroc importe l'essentiel de ses besoins en produits énergétiques. Il subit actuellement les contrecoups des caprices des cours internationaux du pétrole, alors que la loi de Finances 2005 a été élaborée sur la base de 35 dollars le baril. Le prix moyen d'achat, sur les huit premiers mois de 2005, est de 57 dollars. À fin mai 2005, les arriérés de la Caisse de compensation s'élèvent à 2,6 milliards de DH. Pour la loi de Finances 2006, le gouvernement peine à arrêter un prix d'équilibre et bien malin celui qui pourra prévoir, avec exactitude le prix à retenir. Selon les analystes, le seuil des 70 USD désormais franchi, la hausse pourrait bien se poursuivre en direction des 80 dollars, d'autant que l'équation offre/demande paraît actuellement impossible à résoudre en raison du manque d'investissements ces dernières années, en particulier dans le secteur stratégique du raffinage.
La facture pétrolière du Maroc n'a pas cessé de s'alourdir dernièrement, passant de 9,22 milliards de dirhams en 2003 à 14,5 milliards en 2004, soit une progression de 57,7%.
Durant le premier trimestre 2005, le prix de la tonne importée a augmenté de 19,3%, passant de 1.999 à 2.384 DH, selon des chiffres de l'Office des Changes. Les répercussions de cette flambée des cours sur l'économie nationale préoccupent aussi bien les autorités publiques que les opérateurs économiques.
Pour plusieurs observateurs, les pouvoirs publics restent surtout préoccupés par les effets collatéraux de la hausse des prix des produits pétroliers, qui sont difficilement supportables par toute la sphère de la production. Les professionnels du secteur, représentés au sein de la Fédération de l'énergie, appellent, pour leur part, à une augmentation progressive des prix à la pompe, se disant convaincus que le déficit de la Caisse de compensation est appelé à se creuser davantage, si les décisions d'ajustement des prix ne sont pas opérées rapidement afin de neutraliser le déficit structurel. "Il faut que l'on s'habitue à l'idée que le pétrole est de plus en plus rare et donc un produit de plus en plus cher", a indiqué le président de la fédération, My Abdellah Alaoui, qui appelle à la maîtrise de la demande future de l'énergie et des conditions d'approvisionnement.
Aussi, la fédération n'a de cesse d'installer le débat sur les énergies alternatives. Dernièrement, une journée de réflexion a même été consacrée à la très controversée option nucléaire à usage civil. Au regard des prix atteints et des lourdes tendances à la hausse, cette option gagne à être, sans tabou, exercée, du moins étudiée !


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