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Bikri : «Plus de garanties pour les juges»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 15 - 11 - 2005

Saïd El Bikri, avocat, estime que les juges doivent aussi bénéficier de plus de garanties pour pouvoir participer à l'effort du ministère de la Justice. Ce membre du bureau national de l'OMDH appelle à plus de collaboration entre ONGs et administration pénitentiaire.
ALM : Que pensez-vous de la dernière circulaire du ministre de la Justice visant à diminuer la surpopulation carcérale ?
Said El Bikri : Cela tombe à point nommé et c'était l'une des recommandations d'un colloque à Meknès sur la politique pénale et les alternatives aux sanctions privatives de liberté visant justement à diminuer la pression exercée sur les prisons. Nous avons relevé que le ministère de la Justice fournissait de grands efforts à travers notamment la construction de nouvelles prisons comme celle de Toulal. Toutefois, ces efforts restaient insuffisants. Nous avons remarqué, outre une surcharge carcérale insupportable, que des gens étaient incarcérés pour des montants futiles dans le cadre de la contrainte par corps. Que dire alors de tous ceux qui sont détenus de manière préventive ? Il en existe beaucoup qui passent une longue période avant d'être jugés même s'ils justifient de toutes les garanties. Les parquets ont tendance à privilégier la détention préventive et cela débouche sur un autre dépassement : la personne en détention préventive ne peut prétendre à une indemnisation une fois déclarée innocente et ne peut porter plainte. Notons en plus que la procédure permet au juge d'instruction d'ordonner une détention préventive lors de l'instruction, mais aussi d'en prolonger, plusieurs fois, la durée comme on le constate dans les cas de plusieurs personnes poursuivies en vertu de la loi antiterroriste.
C'est un aspect dangereux et pour vous donner un exemple, il suffit de rappeler que 25 % des gens incarcérés de manière préventive finissent par être jugés innocents. Cela fatigue les avocats de la défense et leur donne généralement des insomnies.
A qui la faute ?
Il faut dire que les juges rechignent à accorder la liberté provisoire et ils ont raison quelque part vu, qu'eux-mêmes, ne disposent pas d'assez de protection et de garanties surtout après l'affaire Mounir Erramach. Cela dit, le juge a le droit d'ordonner la mise sous contrôle judiciaire d'un accusé, le retrait de son passeport, le recours au système du pointage, voire même l'interdiction de quitter la ville ou la région. Malheureusement, ces nouveautés ne sont pas toujours appliquées. Il y a aussi les garanties financières et les cautions qui sont plus adéquates vu que cela représente des ressources pour l'Etat ne serait-ce qu'en économisant les dépenses qu'implique l'incarcération d'une personne.
Que pensez-vous des peines de substitution ?
Il s'agit-là aussi d'une piste qui peut être d'un grand secours. Le juge, au lieu de condamner une personne à un mois de prison ferme, peut lui ordonner d'effectuer un nombre déterminé d'heures de travail d'intérêt général dans un arrondissement, sur la voie publique ou dans une maison de bienfaisance. L'on oublie souvent que la prison, c'est aussi un lieu où plusieurs personnes apprennent plutôt plus de délits, sans parler des maladies...
Quel traitement doit être réservé à une personne qui quitte la prison ?
Il y a la fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus qui fait du bon travail. Mais, à mon avis, la réinsertion des détenus doit bénéficier de plus de moyens financiers. Il faut aussi intensifier ces efforts de réinsertion lors de la période d'incarcération et sensibiliser les prisonniers à travers une éducation aux droits de l'Homme. L'entourage doit aussi s'y mettre une fois le prisonnier relâché car il s'agit de tout un système. Je pense aussi qu'il faudra renforcer la coopération entre l'administration pénitentiaire et les ONGs des droits de l'Homme qui donne déjà des bons résultats.


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