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Des métiers et des gens : Mohamed Bellemlih : la santé passe par la bouche
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 28 - 12 - 2006

Quinze ans après son installation en qualité d'orthodontiste, le docteur Mohamed Lotfi Bellemlih se pose toujours les mêmes questions : comment faire pour ne pas céder à la routine du métier et entretenir l'indispensable empathie à l'égard des patients.
«La santé passe par la bouche !» Tel est le leitmotiv du docteur Mohamed Lotfi Bellemlih, chirurgien dentiste et spécialiste en orthodontie à Casablanca.
Cela fait quinze ans en effet que ce praticien renommé milite à sa façon pour réconcilier les gens avec sa profession. Au moins, pour faire en sorte que ses patients abordent son cabinet avec sérénité et en ressortent soulagés de constater que souffrir chez le dentiste n'est pas une fatalité. Pour commencer, il y a la procédure de prise de contact, fondée sur la nécessité d'établir avec le patient un lien de collaboration et non de dépendance. Pour le docteur Bellemlih, il s'agit «de percer la personnalité du patient et de découvrir les motifs qui l'ont poussé à consulter». Concrètement, cela se traduit par une succession de démarches d'investigation qui vont du motif de la consultation au degré de motivation du patient. Sur ce dernier point en particulier, Mohamed Lotfi Bellemlih est intarissable.
Son expérience lui a permis de dresser une typologie de profils qui lui permet de cerner avec précision la psychologie de ceux qu'il reçoit pour la première fois : il y a ainsi, selon lui, les «curieux à court terme», les «non informés mais voulant savoir », les «très motivés et très informés» et les «très motivés ayant subi un échec lors de précédents soins chez un confrère»…
C'est sans doute cette dernière catégorie de patients qui fonde l'engagement professionnel de ce dentiste-orthodontiste dévoué à soigner tout autant qu'à réconforter. Parce qu'il ne sait que trop à quel point la douleur dentaire vient en deuxième position, en intensité, après les coliques néphrétiques. Il déplore d'ailleurs que «lorsqu'ils s'intéressent à la médecine dentaire, les journalistes focalisent trop souvent sur les innovations technologiques -blanchiment, porcelaines etc- au détriment des autres dimensions de la prestation de soins».
Les autres dimensions de ce métier somme toute ingrat ? Mohamed Bellemlih ne demande qu'à les énumérer. A commencer par la souffrance du dentiste lui-même, essentiellement due à la position dans laquelle il travaille : «Savez-vous que le mal de dos est considéré chez nous comme une pathologie professionnelle ?» Viennent ensuite les rigueurs de la gestion d'un cabinet de chirurgie dentaire: «Il n'est évidemment pas question de faire courir à nos patients le risque d'une rupture de stock d'anesthésique, tout comme nous avons le devoir de vérifier chaque matin le bon fonctionnement du cycle de stérilisation. Sachant que l'efficacité à ce niveau passe par la mise en œuvre d'une stratégie de motivation des assistantes».
En résumé, c'est l'image du praticien routinier qu'il s'emploie ainsi à effacer, pour lui substituer celle du dentiste surchargé de responsabilités. Comment fait-il donc pour tenir le coup ? Premier ingrédient de sa recette, du sport chaque matin avant de prendre son service : «Nos journées sont interminables, épuisantes et nous n'avons pas droit à la panne». Deuxièmement, entretenir son esprit de dévouement : «le lien de complicité thérapeutique est extrêmement important. Je connais des confrères qui ont fini par fermer leur cabinet lorsqu'ils se sont rendus compte qu'ils n'avaient plus de plaisir à prendre en charge leurs patients.» Troisièmement, se tenir à jour : «On imagine mal ce que cela coûte de faire de la formation continue. Les techniques évoluent très rapidement et nous imposent, au nom du souci d'excellence, d'investir méthodiquement dans le perfectionnement, de notre savoir-faire et de notre équipement».
Sur son bureau, dans un cadre posé en évidence, les photos de ses deux enfants, une fille et un garçon : «Je ne les ai pas vus grandir…», confie-t-il, comme pour confirmer que « la dentisterie est tout sauf un long fleuve tranquille » et que sans esprit de sacrifice, les médecins en général et les dentistes en particulier ne peuvent pas prétendre accomplir leur mission.


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