La dynamique internationale croissante autour de la marocanité du Sahara : l'Initiative d'autonomie bénéficie d'un large soutien mondial pour clore définitivement le différend régional    Un soutien international croissant à la marocanité du Sahara et à l'initiative d'autonomie : un consensus mondial pour mettre fin au conflit régional    La Macédoine du Nord salue les réformes marocaines et les initiatives atlantiques royales en faveur du développement et de la stabilité en Afrique    Le Maroc esquisse à Dakar une architecture panafricaine des chaînes de valeur atlantiques    Des trains ultra-intelligents et ultra-rapides : la Chine dévoile un bond technologique majeur dans le domaine ferroviaire    Jouahri: les cryptoactifs présentent «des risques de blanchiment d'argent et de désintermédiation excessive»    La SRM Casablanca-Settat lance sa deuxième vague de recrutement : plus de 400 postes à pourvoir    Grâce à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc s'affirme comme un acteur majeur de la stabilité en Afrique, en Méditerranée et dans le monde arabe    «Cette protestation est surprenante» : une source diplomatique marocaine dénonce la réaction de l'ANC après la visite de Jacob Zuma à Rabat    CAN-2024 (Demi-finale): les joueuses marocaines sont motivées pour battre le Ghana et se hisser en finale (Jorge Vilda)    Crise humanitaire en vue : le HCR alerte sur la baisse des financements    Agriculture : les exportations de concombre explosent    Cinéma : "Eddington", une Amérique à la dérive dans le huis clos d'une petite ville    Conflit : L'Etat congolais et le M23 parviennent à un cessez-le-feu    Togo. Frontières fermées le jour des municipales    Maroc–Macédoine du Nord : De nouveaux accords pour renforcer la coopération    Mondial 2030 : le Maroc opte pour un financement sans dérive budgétaire    Rugby. Le Zimbabwe en route pour la Coupe du Monde après 32 ans d'absence    Après El Aynaoui La Roma vise un second Marocain    Justice : Les peines alternatives entrent en vigueur le 22 août    Des chercheurs français réalisent de nouvelles avancées contre l'Alzheimer    Saisie à Azemmour d'une importante cargaison de drogue à Azemmour    Feu de forêt à Tétouan : intervention massive avec quatre avions Canadair    Eclipse solaire totale du 2 août 2027 : le Maroc au cœur d'un phénomène astronomique d'exception    Températures prévues pour le mardi 22 juillet 2025    Chambre des Représentants: Clôture mardi de la 2e session de l'actuelle année législative    Fehd Benchemsi et Hasba Groove électrisent les Doukkala : Quand les rythmes Gnaouis rencontrent le jazz et le funk au Mazagan Concerts    El Akademia 2025 : Cultures en dialogue, musiques en fusion    Benny Adam et Stormy font vibrer le Coca-Cola Food Fest    Le Roi Mohammed VI salue l'amitié unissant le Maroc et la Belgique    Ryanair impose la carte numérique à partir du 3 novembre, mais le Maroc résiste à la dématérialisation    «Le Monde» accusé de collusion rédactionnelle avec Mehdi Hijaouy, impliqué dans de graves délits    Ouahbigate : le Parti marocain libéral pourfend l'impunité fiscale, politique et institutionnelle sous Aziz Akhannouch    Agriculture: La BAD approuve un financement de 100 millions d'euros au Maroc    Gaza : troisième phase de la campagne marocaine d'aide humanitaire    Revue de presse de ce lundi 21 juillet 2025    Tanger Med : 25 kilos de cocaïne interceptés dans un conteneur frigorifique    Officiel : Neil El Aynaoui rejoint l'AS Roma    Espagne : Arrestation d'un Marocain recherché par Interpol    Argentine : Une mission commerciale attendue au Maroc    Chypre: Erdogan insiste sur une solution à deux Etats pour l'île divisée    Basket/Division Excellence hommes : L'AS Salé rejoint le FUS Rabat en finale    Superman de nouveau en tête du box-office nord-américain    C'est officiel : Neil El Aynaoui rejoint l'AS Roma avec un contrat jusqu'en 2030    MAGAZINE - Souheil Ben Barka : fluide planséquence    CAN de rugby à XV (Ouganda-2025) : le Maroc termine à la 6è place    Cinéma : Voici les projets admis à l'avance sur recettes au titre de la 2e session de 2025    Cinéma: La Commission d'aide dévoile sa liste    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Editorial
Par Khalil Hachimi Idrissi
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 03 - 2008

Les expertises ne semblent pas être partagées entre nos services sinon comment expliquer des erreurs de filiation d'un certain nombre de groupuscules islamiques connus notamment des observateurs.
L'affaire Belliraj va-t-elle finir, en un retour hasardeux de conjoncture, par éclabousser les services de sécurité marocains. Ce dossier, en poupées gigognes— les fameuses poupées russes matriochkas qui s'emboîtent les unes dans les autres —, contient, en l'état actuel des évènements, et ça peut encore prospérer, au moins quatre affaires.
Celle des armes qui surgissent opportunément, celle des terroristes islamistes peu actifs ou trop dormants, celle du parti politique Al Badil Al Hadari façade lézardée ou bouc émissaire et celle, finalement, d'un agent au moins double — Abdelkader Belliraj — que personne ne semble plus vouloir assumer. L'enquête suit évidemment son cours. Et l'instruction commence. Mais les interrogations légitimes qui n'ont rien à voir avec le doute nihiliste que dénonce le ministre de l'Intérieur se multiplient.
À l'impression fondée de cacophonie que donne cette affaire viennent s'ajouter des éléments qui indiquent que nos services de sécurité nationaux, du moins les plus importants et les plus crédibles d'entre eux, ne semblent pas agir en parfaite coopération ou synergie professionnelle. Le niveau auquel semblent se faire les recoupements pour des affaires de cette nature est soit trop élevé pour être immédiatement opérationnel, soit trop bas, ce qui laisse une faible marge de réaction ou soit, ce qui est encore plus probable, inexistant.
Les expertises ne semblent pas être partagées entre nos services sinon comment expliquer des erreurs de filiation d'un certain nombre de groupuscules islamiques connus notamment des observateurs. Des erreurs de profilage d'un certain nombre de terroristes pourtant identifiés dans d'autres affaires. Des erreurs de datation de faits. Et des erreurs de croisement d'affaires qui laissent croire que Abdelkader Belliraj — un protagoniste magique— est au début et à la fin, l'alpha et l'omega, de toutes les affaires terroristes au Maroc depuis près de 20 ans. Abdellatif Hammouchi, le parton de la DST marocaine est reconnu comme étant un des meilleurs spécialistes régionaux pour ces questions, il est peu vraisemblable s'il avait à «consolider» ce dossier qu'il le laisse prendre, parfois, un caractère approximatif ou «tâtonnant».
Les bases de données de nos services ne semblent pas, non plus, avoir été croisées au bon moment, au bon niveau, et dans leur intégralité. Ce trait connu est une des caractéristiques d'une guerre de services passive, ou au moins d'un refus manifeste de coopération spontanée. Sinon, dès le départ, Abdelkader Belliraj serait apparu comme un MRE traité et «appointé» par les services belges mais qui est, plus ou moins, suivi de près et, plus ou moins, régulièrement par les services marocains. Autant d'agitation, autant d'activisme, autant d'argent, autant de mobilité et autant d'éclectisme politique ne passent, pour ainsi dire, jamais inaperçus. Ne pas voir cela relèverait d'un amateurisme dont on ne peut pas suspecter les services concernés. Il y a une procédure qui n'a pas fonctionné, ou qui, tout simplement, n'existe plus à la faveur de l'instabilité des ressources humaines et des affinités professionnelles. La case où se faisait dans un passé récent une mise en commun utile, et même d'une manière informelle, a, probablement, sauté. Et ce vide a été, peut-être, rempli d'une manière «administrative» sans que le zèle, l'attirance pour les premiers rôles et, peut-être même, la bonne foi ne remplacent le métier, la spécialisation et le professionnalisme.
Il est très difficile de développer une stratégie sécuritaire sans une doctrine en la matière. Un Etat, surtout un Etat de droit, ne peut pas improviser des «postures» au gré de la versatilité du phénomène et au gré de ses mutations. Pour cela, il faut un espace théorique rigoureux, une approche scientifique, et du professionnalisme à tous crins. Ceux qui croient que les «couacs» générés par cette affaire relèvent de problèmes de communication, de médias ou du commentaire de presse se trompent. Cette affaire Belliraj a démoli pour des raisons encore très obscures — et qu'il va bien falloir tirer au clair— des «convictions» sécuritaires sans leur substituer d'autres plus crédibles ou, au moins, plus rassurantes. Si la démocratie belge commence à donner des débuts de réponse à tout cela, la démocratie marocaine ne doit pas rester en reste.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.