Parfois cruelle, souvent imprévisible, toujours fascinante. La CAN n'attend personne. Et surtout pas ceux qui arrivent en terrain conquis. Après deux journées, les affiches s'enchaînent, les statuts s'ébrèchent. Détails. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram Favoris sous pression, outsiders sans complexe, équilibres déjà fragiles. La deuxième journée de la Coupe d'Afrique des nations 2025 a confirmé ce que le tournoi rappelle inlassablement : ici, rien n'est jamais acquis. L'Egypte s'impose face au Zimbabwe sans rassurer, le Mali est tenu en échec par la Zambie, tandis que l'Afrique du Sud réussit une entrée convaincante contre l'Angola. Annoncée parmi les grandes favorites, l'Egypte a dû s'employer pour venir à bout d'un Zimbabwe bien organisé (2-1). Dominants dans la possession mais souvent stériles, les Pharaons ont longtemps peiné à contourner un bloc bas discipliné, manquant de vitesse et de créativité dans les trente derniers mètres. La délivrance est venue de Mohamed Salah. Le capitaine égyptien a débloqué la situation grâce à une action individuelle décisive, confirmant son rôle central dans le dispositif de Hossam Hassan. Si le résultat est là, le contenu laisse toutefois planer des interrogations : la dépendance au joueur de Liverpool apparaît marquée et les prochains adversaires sauront sans doute mieux anticiper ce danger identifié. «C'était un match difficile. Notre entame n'était pas la meilleure. Mais le plus important, c'est la victoire. On s'est créé beaucoup d'occasions sans pouvoir vite marquer, mais à la fin, tout s'est bien passé. Nous avons gardé un bon état d'esprit et bien terminé le match. On va apprendre de tout ce qui s'est passé dans le match de ce soir», a confié Omar Marmoush, désigné TotalEnergies Homme du match. Ça gagne, ça doute et ça recommence Dans une rencontre équilibrée, le Mali et la Zambie se sont quittés dos à dos (1-1). Les Aigles ont globalement maîtrisé le jeu, imposant un pressing haut et une circulation fluide, mais ont manqué d'efficacité dans la zone de vérité. «Le but égalisateur a fait très mal. On visait trois points dans ce match. Nos difficultés ont commencé après le penalty manqué. Il ne faut pas se laisser emporter par les émotions. Cette égalisation ressemble à une victoire pour la Zambie et à une défaite pour nous. Désormais, il nous faudra au moins un point contre le Maroc. Nous avons dit que nous voulions aller en finale, et c'est toujours possible», a déclaré Tom Saintfiet, sélectionneur du Mali. «Mes joueurs ont fait le travail face au Mali. C'était notre match d'ouverture et ce n'était pas simple. Nous avons encaissé un but inattendu, un cadeau que nous leur avons offert et qu'il faudra corriger. Un match dure 90 minutes, il ne faut jamais abandonner. Nous allons bien nous préparer pour les prochains matchs et continuer à travailler», a ajouté Moses Sichone, sélectionneur de la Zambie. Ce partage de points reflète une opposition où la rigueur tactique a souvent pris le pas sur la prise de risque. Pour les deux sélections, la qualification reste ouverte, mais les marges d'erreur se réduisent. Plus discrète avant le coup d'envoi, l'Afrique du Sud a frappé un premier coup en s'imposant nettement face à l'Angola (2-1). Sérieux dans l'approche, bien en place défensivement et réalistes offensivement, les Bafana Bafana ont maîtrisé leur sujet. «Quand j'ai eu le ballon, je me suis dit qu'il fallait faire la différence. J'y ai cru, la réussite m'a souri et ça a marché. L'essentiel était de prendre les trois points. Maintenant, on peut s'appuyer sur ce succès et se concentrer sur le prochain match contre l'Egypte», a souligné Lyle Foster, désigné Homme du match. Sans produire un football spectaculaire, les Sud-Africains ont su gérer les temps forts et sanctionner les erreurs adverses. L'Angola, de son côté, a montré des fragilités défensives préoccupantes, rapidement exploitées. Ce succès place l'Afrique du Sud dans une position favorable pour la suite de la phase de groupes. Après deux journées, la CAN confirme sa réputation de compétition exigeante et imprévisible. L'Egypte avance, mais sans certitude. Le Mali doit corriger son manque de réalisme. La Zambie affiche une solidité rassurante. L'Afrique du Sud s'installe progressivement comme un outsider crédible. La suite du tournoi dira si ces premières tendances se confirment. Une chose est sûre : les statuts n'offrent aucune garantie, et chaque match continue de se jouer sur des détails.