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Le dialogue social, urgence absolue pour Nicolas Sarkozy
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 02 - 02 - 2009

Pour les centrales syndicales qui en avaient pris l'initiative, la journée de mobilisation nationale du 29 janvier a été un succès au-delà de toute espérance.
C'est en se préparant à fêter ce lundi son premier anniversaire de mariage avec la chanteuse, ex-top-modèle, Carla Bruni que le président Nicolas Sarkozy est décrit par son entourage comme un homme plongé dans la préparation d'une grande intervention télévisuelle pour faire le point sur la crise économique. La date du jeudi prochain est retenue et elle intervient au lendemain d'une gigantesque manifestation de protestation nationale.
Il s'agit pour Nicolas Sarkozy d'un rendez vous majeur. Pour les centrales syndicales qui en avaient pris l'initiative, la journée de mobilisation nationale du 29 a été un succès au-delà de toute espérance. Et l'ampleur du succès sonne comme un désaveu cinglant de la démarche du président de la République qui, pendant un moment d'euphorie, avait nargué l'impuissance des syndicats et leur incapacité à mobiliser dans un secteur public en jachère et une entreprise privée sous pression de la crise.
Pour bien minimiser la portée de ce message de contestation sociale, la majorité présidentielle avait tenté de tisser un argumentaire qui avait vocation à protéger la gouvernance de Nicolas Sarkozy de toute critique ou autre responsabilité dans le marasme que traverse l'économie française, avec ses nombreux plans sociaux et un chiffre de chômage en effrayante et constante progression. La tentation était grande de mettre l'ensemble des blocages économiques sur «le bon dos» de la crise mondiale qui paralyse les économies de la planète plutôt que d'y voir un désaveu des choix économiques de Nicolas Sarkozy. D'ailleurs, un des ministres qui a porté à son apogée cette méthode Coué fut Eric Woerth le ministre du Budget qui invite à voir dans les manifestations du 29 uniquement le signe d'une «inquiétude par rapport au système  et non «un rejet de la politique du gouvernement». Cette attitude avait été épinglée par l'opposition. Un responsable comme Laurent Fabius, député socialiste de Seine-Maritime, prend un malin plaisir à retourner le fer dans la plaie. Après avoir décrit Nicolas Sarkozy comme «un président content de lui dans un pays qui est mécontent de lui», il balance son estocade: «Le gouvernement et ses représentants disent : «mais non, ce n'est pas une manifestation, une mobilisation contre le gouvernement, c'est une inquiétude générale par rapport à la crise». Il y a cette inquiétude, c'est évident, (mais) les gens ne sont pas d'accord avec la politique gouvernementale (…) Ou bien le président entend ce qui se passe, ou bien c'est le refus d'entendre et je crains qu'il y ait des conflits sporadiques et assez durs». Ironie de l'histoire, c'est Christine Lagarde, ministre de l'Economie qui confirme la possibilité de scénarios aussi catastrophiques quand elle affirme que : «La situation actuelle comporte deux risques majeurs: des troubles sociaux et le protectionnisme».
Prenant la mesure de la mobilisation, Nicolas Sarkozy avait tenté d'adopter un nouveau langage fait d'humilité et de séduction. Dans un communiqué, l'accent est mis sur la crise économique qui suscite «une inquiétude légitime» et qui impose aux pouvoirs publics, en plus «d'une grande détermination d'agir», «un devoir d'écoute» et de «dialogue ». La stratégie de reprendre langue avec des partenaires sociaux qu'une impression d'arrogance ministérielle avait confiné aux rôles de figurants est clairement identifiée.
Mais le principal obstacle que rencontre Nicolas Sarkozy est lié aux idées nouvelles qu'il est susceptible de formuler pour que sa parole reste crédible et pour qu'il puisse continuer à jouer le rôle de moteur. La difficulté est d'autant plus grande que malgré le temps qui passe, personne ne semble avoir oublié que l'actuel président de la République a bâti sa fortune médiatique et politique sur «le président du pouvoir d'achat», l'homme qui va permettre aux Français de «travailler plus pour gagner plus». Nicolas Sarkozy joue une partie hautement sensible. De sa capacité à émerger de cette crise comme l'homme capable d'apporter des solutions domestiques dépend largement la suite de son quinquennat. D'où la grande attente de son intervention de jeudi prochain aussi bien par ses fidèles que par ses adversaires pour voir si l'homme conserve toujours cette part de feu sacré qui l'a porté aux sommets.


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