Le Polisario offre les richesses du Sahara aux investisseurs étrangers    Séisme d'Al Haouz : La reconstruction bat son plein dans les provinces concernées    Villes intelligentes et transition énergétique : penser Rabat, Casablanca et les régions sans asphyxier la planète    La saison des grèves commence !    Les disparités régionales de la croissance économique au Maroc : Une dynamique porteuse de potentialités et d'opportunités    Sarkozy met à nu le régime algérien et appelle à durcir l'octroi des visas en imposant une "visa contre chaque expulsé"..    Regragui avant Maroc-Zambie: "Nous jouons chaque match pour le gagner"    Le PSG en colère après les blessures de Doué et Dembélé, Hakimi mis au repos    82a Mostra de Venecia: «Calle Málaga» de Maryam Touzani gana el premio del público    Interview avec Sara Arsalane : « Nous aspirons à faire de la culture une réalité démocratique au Maroc »    82e Mostra de Venise: "Calle Malaga" de Maryam Touzani remporte le Prix du public    Une alliance académique pour redonner vie à l'histoire enfouie de Doukkala    MAGAZINE : Lemchaheb, feu fixé mais pas éteint    Moroccan film Calle Malaga wins Audience Award at Venice Film Festival    «Atoman», un super-héros qui a du mal à convaincre ?    Séisme d'Al-Haouz: A Marrakech, l'opération de reconstruction continue    Algérie : Quand le régime se dévore lui-même, Nadir Larbaoui sous ISTN    Obésité au Maroc : un fléau en progression, surtout chez les femmes    F1: Max Verstappen remporte le Grand Prix d'Italie    El Rey Mohammed VI felicita al Presidente de Brasil por el Día Nacional    Maroc–Brésil, acte II : la revanche se prépare pour novembre ?    Sommet Afrique-CARICOM : L'Initiative Royale atlantique mise en avant    Le Roi Mohammed VI adresse ses félicitations au Président brésilien pour la fête nationale    Automobile: Porsche écarte toute production aux Etats-Unis malgré les droits de douane    Le Maroc voit rebondir de 85 % ses importations de cuivre russe au premier semestre 2025    Royaume-Uni : Le métro londonien en grève, une première depuis 2023    Températures prévues pour le lundi 08 septembre 2025    Casablanca: Interpellation de 6 individus pour leur lien présumé à un braquage à main armée en France    Avons-nous déjà été humains ?    La liberté de Nasser Zefzafi : une victoire pour l'unité du Maroc et un revers pour les manœuvres extérieures    Trump signe un décret renommant le département de la Défense en « ministère de la Guerre »    Munir El Haddadi signe son premier contrat hors d'Espagne, direction l'Iran    ONU: Hilale conclut avec succès la négociation de la déclaration politique du deuxième Sommet social prévu à Doha    CDC Afrique alerte sur la persistance du choléra comme menace majeure    Le Premier ministre japonais annonce sa démission après une crise politique    Zambie – Maroc : Arbitrage, heure et chaines    Afro Basket U16 Rwanda 25 : Cet après-midi, les Lionceaux face à un Mali diminué    Prépa CDM U17 Qatar 25 : Les Lionceaux battus par l'Angleterre    Le temps qu'il fera ce dimanche 7 septembre 2025    Le Polisario lâche du lest sur ses revendications phares    Al Mada et CNGR concluent un financement vert syndiqué international pour leur première usine africaine de matériaux pour batteries    Des œuvres marocaines obtiennent les subventions du Fonds arabe pour les arts et la culture 2025    Publicité en ligne : L'UE inflige une amende de 2,95 milliards d'euros à Google    Coordination avec Interpol et la police marocaine : l'Indonésie expulse un Marocain recherché pour crimes violents et enlèvement d'enfants    Trump renomme le département de la Défense en "ministère de la Guerre"    Aéroport Al Hoceima: Hausse de 7% de passagers à fin août    Waly Dia : "Une Heure à Tuer", un spectacle coup de poing entre humour et conscience    David Beckham fête ses 50 ans à Marrakech    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un vendredi par moi
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 19 - 04 - 2009

Il suffit que les trois cents à quatre cents camionneurs qui assurent le transport des hydrocarbures cessent le travail pour que le pays en moins d'une semaine soit paralysé.
Trois morts dans cette nano-guerre civile qui a opposé camionneurs grévistes et transporteurs non grévistes. Trop peu pour émouvoir des chauffards qui jouent chaque jour sur nos routes à la faucheuse. Tuer, ils en ont l'habitude et veulent continuer à le faire en toute impunité. C'est leur façon de contribuer au fléchissement tant souhaité de nos courbes démographiques. On devrait les en remercier avec les honneurs de la patrie reconnaissante. Humour noir et de mauvais goût à part, j'écris ces mots avec la nausée au cœur. Parce qu'une minorité, forte de ses poids lourds, prend en otage l'ensemble des citoyens et entend faire de nos routes une zone de non-droit pour ses blindés.
Plus écœurant encore. Des syndicats aux obédiences politiques claires, certains dans l'opposition, notamment celui intimement lié aux islamistes du PJD, d'autres dans la majorité à l'instar de la FDT, jouent, avec le soutien plus ou moins prononcé de leurs partis à la radicalisation d'un mouvement qui sur toute la ligne, de Tanger à Lagouira, a tort. Qui peut assurer que les camionneurs ne sont pas en viol perpétuel du Code de la route ? Qui peut avancer qu'ils ne sont pas une constante source de danger pour les autres ? Qui peut dire que par l'irrespect des normes, ils constituent une cause majeure de la pollution de nos artères ? Qui peut soutenir que par leur action ils ne veulent que perpétuer l'incivisme et alimenter les réseaux de la corruption ? Comme programme électoral cela ne va pas chercher loin. Alors que tout concourt pour que la remise de l'ordre dans ce secteur soit une cause d'unité sacrée qui ne supporte aucune faille, certains la jouent politique politicienne pas plus loin que le bout de leur élection, histoire de malmener le gouvernement.
L'intérêt de la Nation ? Il ne vaut pas une messe et on a jeté sur lui un voile de vicieuse pudeur qui devrait, si la Terre tournait rond, mettre définitivement à nu tous ceux qui ont fait de l'ordre moral, par paresse et inanité, un programme politique. La configuration dans laquelle nous sommes ainsi est d'une absurdité sidérante et autant alarmante : il suffit que les trois cents à quatre cents camionneurs qui assurent le transport des hydrocarbures cessent le travail pour que le pays en moins d'une semaine soit paralysé. Il y a une vingtaine d'années, les Etats-Unis, pour en finir, avaient fait substituer des éléments de l'armée américaine aux aiguilleurs du ciel pour les guérir de leur grèvite aiguë. Ici aussi, il est temps qu'on y songe et surtout qu'on s'y prépare avant que toutes les subversions ne trouvent dans ce bourbier un marécage de pêche miraculeuse pour leurs causes perdues.
Il l'a osé Bouteflika. Un score tiers-mondiste, un taux de participation auquel nul ne croit, assorti d'un plébiscite à plus de 90% des voix. On savait qu'avec l'amendement de la Constitution, il allait droit à la réélection pour un troisième mandat. Mais là, franchement, il a battu tous les records de nos espoirs. Si j'en crois des études et des enquêtes, l'Algérie, les Algériens surtout, le Maghreb accessoirement, ne se portent guère mieux à la fin de son deuxième mandat qu'au début de son premier. La question qu'induit cet état des choses coule de source : pourra-t-il réussir en cinq ans ce qu'il n'a pas pu en dix ans. Bouteflika en rebelote en Algérie, c'est qu'il n'y a rien de nouveau à l'Est. On a l'habitude.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.