Les deux figures emblématiques de ce gouvernement, deux hommes d'Etat, Abbas El Fassi et Abdelouahed Radi, n'auront rien fait de leur si longue carrière politique, s'ils n'arrivent pas à accoler leurs noms à cette réforme vitale, surtout à sa réussite. Ce n'est pas le travail qui manque. Le gouvernement de Abbas El Fassi a du pain sur la planche. En guise de reprise, la lecture commentée des deux derniers discours de SM le Roi est une bonne démarche pour fixer une feuille de route opérationnelle pour les douze mois à venir. Deux gros morceaux : la réforme de la justice et, notamment, la réforme de l'INDH. Si ce gouvernement qui a été accueilli à son installation par une mémorable bronca aussi hystérique qu'injustifiée — avec zéro jour d'état de grâce — arrive à mettre sur les rails la réforme de la justice, il entrera dans l'histoire de ce Royaume par la grande porte. Les deux figures emblématiques de ce gouvernement, deux hommes d'Etat, Abbas El Fassi et Abdelouahed Radi, n'auront rien fait de leur si longue carrière politique, s'ils n'arrivent pas à accoler leurs noms à cette réforme vitale, surtout à sa réussite. Nous n'attendons rien d'eux, sauf cela. Le vrai chantier de règne, tellement notre pays est affaibli, décrédibilisé et ridiculisé par les tares de sa justice, est celui-là. Principalement. Exclusivement. Maintenant, si ce gouvernement veut bosser sérieusement, il dispose d'une vraie visibilité sur les chantiers à faire avancer, il bénéficie d'un soutien royal manifeste, réitéré, et il a une majorité parlementaire reformulée pour animer et soutenir ses actions. Que peut-il demander davantage ? Rien.