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La haine
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 03 - 2012

Ce qui se cache derrière les prétextes religieux évoqués indûment n'est rien d'autre que la haine, n'est rien d'autre que le rejet d'autrui.
«Celui qui tue une âme innocente, c'est comme s'il avait tué l'humanité entière». (Saint Coran.)
Ces paroles du Livre Saint devraient être inscrites dans nos esprits en majuscules, car comment peut-on, au nom d'une religion –quelle qu'elle soit par ailleurs- se permettre de tuer ? En fait ce qui se cache derrière les prétextes religieux évoqués indûment n'est rien d'autre que la haine, n'est rien d'autre que le rejet d'autrui. Et cette haine qui partout réduit l'humanité à la barbarie s'alimente- et alimente, dans un pervers mouvement de vases communicants - de jeunes hommes militaires en ont été victimes il y a quelques jours à Montauban. Qu'ils s'appellent Mohamed ou Arieh, qu'ils soient Musulmans ou Juifs ici, ou bien Chrétiens sous d'autres cieux, ils sont morts victimes d'une «idéologie» de haine, celle qui fait que l'on se donne le droit de tuer quelqu'un parce que d'une croyance différente et, pire que tout, au nom de sa propre croyance. Aucune religion ne demande, ni ne revendique ni ne tolère cela, ce sont les hommes -et jamais les femmes- qui s' arrogent ce pouvoir. Les larmes des mères, les cris des enfants, les poings serrés des pères sont impuissants face à la haine. Bien sûr nous autres, Hommes de bonne volonté, sommes les plus nombreux mais que pouvons-nous face à l'horreur, sinon -à chaque fois- crier «Plus jamais ça»...pourtant il y a toujours un «Encore ça» de l'islamophobie, de l'antisémitisme, du racisme... quel que soit le mot pour désigner ce même mal. Montauban, Toulouse en sont les derniers exemples en date où de jeunes militaires français de confession musulmane et des enfants français de confession juive ont trouvé la mort, victimes de folie meurtrière, victimes de la haine, victimes d'un assassin, mais en aucun cas victimes d'un «tueur musulman»… ce tueur est un meurtrier point final ! Il ne peut se «revendiquer» de l'Islam, il s'est de facto placé hors de la communauté des croyants de par son geste. Il y a risque grave d'amalgame et les Musulmans de France, à juste titre, sont inquiets de ce que d'aucuns, par minable calcul politicien ou par haine, vont être tentés «d'instrumentaliser» cette horreur. Comment ne pas se poser la question du «climat» détestable qui s'était installé à la faveur de la campagne électorale en France. Peut-on être certains que les paroles de haine, de rejet, de diabolisation…n'aient pu «armer» des esprits faibles ? Certains médias, certains reportages télés sont-ils conscients des «dégâts collatéraux» qu'ils vont provoquer dans les mentalités ? Nous avons même pu entendre à propos de Mohamed Merrah, un journaliste parler du «meurtrier d'origine musulmane» !!!!!!!!! Bref, le traitement médiatique de cette douloureuse affaire ne peut, à terme, qu'ajouter du drame au drame… L'heure est plus que jamais à la vigilance et il est de notre responsabilité de veiller à nos réactions, à notre façon de nous indigner : face à la haine il ne peut y avoir d'attitude différenciée, partout et toujours la condamnation doit être unanime et identique et non pas à géométrie variable selon «l'origine» ou la «confession présumée, ou revendiquée» de l'auteur ! C'est aussi au nom des valeurs que nous voulons transmettre aux générations futures qu'il nous faut nous interroger sur notre responsabilité, individuelle et collective, dans la domination de la haine sur le monde actuel. Que penser alors de la façon dont a été commémorée la mémoire de ces victimes dans les écoles de France ? Quel effet auront les paroles prononcées à cette occasion sur les esprits de ces enfants ? N'est-ce pas la peur de l'Autre, le rejet et donc la haine qui risquent d'avoir été semés dans leur âme ?
En tout cas, une fois de plus, d'innocentes victimes ont payé de leur vie le tribut à la barbarie, et nous impuissants de crier «Plus jamais ça» alors que nous savons que notre «jamais» sera en fait un «encore» voire un «toujours». Commençons par bannir la haine de nos propos si nous voulons la voir reculer dans les actes !


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