Nous sommes à la commune Tamsia, Aït Melloul, à 12 km au sud de la ville d'Agadir. Nous sommes à la commune Tamsia, Aït Melloul, à 12 km au sud de la ville d'Agadir. Quelques lycéens traînent les pas, ce samedi 5 mai, vers 13h45, à destination du lycée Al Anouar. Tout d'un coup, ils remarquent, de loin, un corps humain qui semble être touché par le feu. Ils s'approchent, puis se plantent à leur place. C'est bel et bien le cadavre d'un jeune homme qui a été brûlé au niveau de la tête et d'une partie du thorax. Pas de temps à perdre, ils courent vers le centre de la gendarmerie royale à Tamsia et alertent les gendarmes qui se dépêchent sur les lieux. Les éléments de la brigade de la gendarmerie royale à Aït Melloul les rejoignent. Ils diligentent une enquête en commençant par le constat d'usage : il s'agit du cadavre d'un jeune homme, criblé de coups d'une arme tranchante et présentant une grave blessure à la tête brûlée par le feu. Le feu a également touché le thorax. Un crime horrible. Le cadavre a été évacué vers l'hôpital médicolégal pour être autopsié. Le médecin légiste doit, le plus tôt possible, dresser un rapport où il doit expliquer la cause de la mort. Les éléments de la police scientifique ont déjà prélevé les empreintes digitales afin d'identifier le défunt s'il disposait d'une carte d'identité nationale. En attendant ces résultats, les fins limiers de la gendarmerie royale interrogent les témoins, collectent les informations, creusent, cherchent, enquêtent dans l'espoir de trouver un indice. Mais en vain. La nuit du vendredi 11 mai, une jeune fille, nièce d'un jeune homme disparu depuis une semaine, surfe sur Internet. Soudain, elle tombe sur une photo publiée par un site. Sous la photo, il est écrit que le cadavre a été découvert, corps sans âme, brûlé à la tête. La jeune fille, étudiante universitaire, regarde attentivement la photo. Comme une folle, elle se tient debout et rejoint sa mère dans une autre chambre. Elle l'informe, lui explique qu'elle est sûre et certaine que le cadavre appartient à son oncle maternel. La mère réveille son deuxième frère plongé dans un profond sommeil. Elle lui explique que son frère aurait été tué. «Voilà sa photo», lui confie-t-elle. Le frère garde le silence avant de cracher le morceau. C'est lui l'auteur du crime. Il demande à sa mère, sa sœur et sa nièce de garder le silence. Elles lui promettent de ne rien dire. Mais, la nièce n'a pas pu tenir sa promesse. Le lendemain, tôt, elle alerte les gendarmes qui l'arrêtent sur son lit. Il avoue son crime tout en expliquant qu'il l'a tué parce qu'il ne supportait plus de le voir violenter sa mère qui refusait de lui verser de l'argent pour acheter de la drogue.
