Avec un taux d'endettement de quelque 64% du PIB, les pouvoirs publics sont appelés à plus de vigilance afin de ne pas prendre en otage la croissance économique. Il est utile de rappeler que le remboursement de la dette, à laquelle s'ajoutent des intérêts peut constituer un frein à l'investissement dans des secteurs à forte valeur ajoutée. Rappelons que la concentration des levées du Trésor durant le premier trimestre de l'année 2019 sur les maturités à long terme a provoqué un accroissement de la durée de vie moyenne de la dette intérieure à 6 ans et 2 mois à fin mars 2019 contre 6 ans à fin 2018. A fin avril 2019, la dette extérieure était de 3,9 MMDH. Les remboursements du principal du financement extérieur ont atteint 3,7 MMDHS et les tirages ont été de 7,6 MMDH, dont 6,9 MMDH auprès de la BIRD et 661 MDH auprès de la BAD. S'élevant à 558,3 MMDH, l'encours de la dette intérieure est en hausse de 1,7% par rapport à son niveau à fin décembre 2018. Ceci étant du au recours au marché des adjudications pour un montant net de 8,1 MMDH. Une tendance haussière qui se confirme dans la durée face aux besoins croissants d'une économie peu productrice de richesses. La dette totale du Trésor a atteint 728,7 MMDH à fin mars en hausse de 7,7 MMDH par rapport à fin 2018. Il est à noter que la structure de cette dette reste dominée par sa composante intérieure avec une part de 80,1% alors que la dette extérieure représente 19,9% de l'encours global de la dette. Le Maroc est ainsi appelé à réduire la dette du Trésor à moins de 60% du PIB d'ici 2021 en se désendettant vis-à-vis des institutions internationales publiques et privées. Et ce, « pour placer les finances publiques sur une trajectoire soutenable et optimiser l'utilisation des appuis budgétaires que ces organismes accordent au Maroc ». Dans ce sillage, les Assises fiscales de mai dernier tenues sous le patronage du Roi ont été clôturées par des recommandations qui seront programmées dans la Loi-cadre 2020-2024 et constitueront le référentiel des lois de Finances des cinq années à venir. Lesdites recommandations regroupent les impôts d'Etat, la parafiscalité et la fiscalité des collectivités locales. Et ce, afin de pallier aux défaillances des dépenses et recettes publiques. Il s'agit pour les mesures saillantes de réaménager le barème de l'IR, supprimer lm'effet butoir de la TVA , simplifier l'impôt sur le revenu et de la taxe professionnelle, Renforcer les droits des contribuables dans un souci d'équilibre entre les droits et les obligations, baisser le taux marginal de l'IS pour certains secteurs afin de dynamiser la création d'emplois, entre autres, ainsi que révélés dans les recommandations suscitées et disponibles sur le site de la Direction générale des impôts.