Le Tribunal de grande instance de Paris (TGI) a, dans une ordonnance en référé rendue jeudi 16 décembre, condamné le prince Moulay Hicham pour atteinte à la personne du directeur du site le Desk, à la suite de la publication d'une citation devant le tribunal correctionnel sur son blog et sur les réseaux Twitter et Facebook, dans une intention manifeste de nuire à ce journaliste. Le prince avait fait l'objet d'un livre écrit par le journaliste Ali Amar, paru en juillet dernier aux éditions Pierre-Guillaume de Roux. Suite à la parution de cet ouvrage, Moulay Hicham a fait citer le journaliste et son éditeur devant la 17ème chambre du tribunal de Paris. Une citation que le prince a sitôt rendu publique en violation des lois en vigueur et de toute éthique, démontrant un dessein caractérisé de porter atteinte à la réputation d'Ali Amar et de le discréditer par des moyens déloyaux et en toute illégalité. En France, la loi sur la liberté de la presse dispose qu'il est interdit de publier les actes d'accusation avant qu'ils aient été lus en audience publique. Justifiant qu'il s'agit d'un trouble manifestement illicite, le TGI a ordonné la suppression de toutes les publications initiées par Moulay Hicham, et de verser à Ali Amar, et à son éditeur, une compensation financière au titre de la réparation de son préjudice moral et en application du code de procédure civile.