Dans son rapport annuel 2018 qui a été présenté au Roi Mohammed VI, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a déclaré que le secteur de l'éducation souffrait toujours de plusieurs lacunes structurelles. L'école marocaine est ainsi de plus en plus considérée comme l'un des principaux facteurs contribuant aux disparités sociales. Dans le même rapport, le Conseil a souligné que la dynamique de la réforme du secteur de l'éducation nationale fait face à un certain nombre de déséquilibres liés principalement à une mauvaise gouvernance du système éducatif. Parmi ces lacunes, la généralisation de l'enseignement préscolaire sans avoir, au préalable, mis en place une stratégie de formation des éducateurs et éducatrices et sans avoir modernisé l'ensemble des établissements scolaires. En outre, le processus de recrutement d'enseignants contractuels affiliés aux académies régionales sans les avoir dotés de formations en termes de pédagogie et d'enseignement, est également l'une des faiblesses de ce secteur. En ce qui concerne le secteur de la formation professionnelle, le CESE a souligné que le manque de coordination entre les départements ministériels chargés de la formation et de l'emploi et les secteurs productifs est à l'origine d'un décalage entre l'offre et la demande dans le marché du travail cumulée à un grand taux de chômage parmi les diplômés de la formation professionnelle. Le rapport a également souligné que les faiblesses du secteur de la formation professionnelle sont en partie attribués à la mauvaise orientation au niveau des collèges et lycées ainsi qu'à la dévalorisation des filières professionnelles dans le système scolaire lors du processus d'orientation.