L'Algérie s'inquiète des accusations de terrorisme visant le Polisario    Israël approuve un accord de transport maritime avec le Maroc    Nouakchott : Ouverture du premier Forum parlementaire économique Maroc – Mauritanie    La BERD soutient le groupe Dislog du Maroc avec un investissement de 25 millions de dollars    Maroc : COSUMAR vise à doubler sa production sucrière d'ici 2026    Marché de la sardine industrielle : Le Conseil de la concurrence révèle une collusion sur 20 ans    Le Pakistan réévalue sa position sur le Sahara, selon l'ambassadeur    Nouakchott: Apertura del primer Foro Parlamentario Económico Marruecos - Mauritania    Mauritanian-Moroccan economic parliamentary forum opens in Nouakchott    Le YouTuber marocain Hicham Jerando condamné à 15 ans de prison par contumace    De guide touristique à entrepreneur : L'ascension inspirante de Mohamed Ait Mbarek dans l'Atlas    Le géant espagnol Iberdrola fonde une filiale au Maroc et inscrit l'axe Rabat–Madrid dans la géographie de l'énergie verte    Le Samsung Galaxy S25 Edge : L'Innovation du Verre Céramique Gorilla® 2 pour une Durabilité Inégalée    LG Prend une Longueur d'Avance dans l'Industrie des Ecrans OLED avec le PhOLED Bleu    Le Maroc parmi les candidats arabes au conseil de l'OACI    Football : le Maroc s'offre un triplé européen inédit    Clôture à Praia de la cinquième réunion ministérielle du Processus des Etats africains atlantiques : un appel réaffirmé à la coordination régionale    Huit aires marines protégées officiellement instituées par le Maroc, affirme Leïla Benali    Leila Benali : « Le Maroc a mis en place officiellement huit Aires marines protégées »    CNN encense Taroudant, la « petite Marrakech » où le calme le dispute à un charme authentique    Informations publiques : un rapport dénonce l'inertie des institutions face aux demandes d'accès    Le Maroc engage une refonte de ses infrastructures routières entre Fès et Casablanca    ONU/ODD : Hilale co-préside à New York le Forum de l'ECOSOC sur la science, la technologie et l'innovation    FICAM 2025 : Loading... L'animation et le gaming s'entrelacent avec audace    Comment le Pakistan a tracé sa voie vers l'arme nucléaire    PEAA: des ministres des AE saluent le leadership du Maroc pour la concrétisation effective de cette initiative    Botola D1 / J29 : Statu quo favorable aux FAR en tête, le HUSA barragiste !    Demi-finale Conférence League / Fiorentina - Bétis : Zalzouli buteur et finaliste en vidéos !    CAN U20 / Groupe A : quel adversaire pour les Lionceaux en quart de finale ?    Drame à Fès : 6 morts dans l'effondrement d'un immeuble    Un vaccin révolutionnaire contre la grippe mis au point par des scientifiques chinois : une protection complète sans aiguilles    À l'occasion de son vingt-deuxième anniversaire : chaleureuses félicitations au Prince Moulay El Hassan    La Chine et la Russie renouvellent leur alliance par une déclaration commune globale    «Cousu», la série documentaire de mode de TV5 en immersion au Maroc    Ligue Europa : Manchester United atomise Bilbao et se qualifie en finale    Réforme du système éducatif : Aziz Akhannouch attendu à la Chambre des Représentants    Léon XIV, le nouveau souverain pontife, un Américain modéré    Sonarges : allier performance et inclusion sociale, un défi stratégique    Conclave : Fumée blanche, un nouveau pape est élu    Le monde a connu son second mois d'avril le plus chaud jamais enregistré    Libéria : Tanger Med Engineering s'occupera de la modernisation des ports    S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa célèbre les femmes de culture à Bakou    Le Caftan marocain, de l'héritage saharien au label mondial    Souveraineté culturelle : une nouvelle législation pour protéger l'histoire marocaine    Industrie cinématographique : il était une fois Ouarzazate ?    FITC : Vingt ans sur les planches et pas une ride    L'aviation pakistanaise affirme sa supériorité en abattant des chasseurs indiens avancés dans leur propre espace aérien    Achraf Hakimi marque le but de la victoire, le PSG en finale de Ligue des champions    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La fin de l'ère Trump annonce des changements au Moyen-Orient, mais pas de révolution
Publié dans Barlamane le 09 - 11 - 2020

Un changement de ton plutôt qu'un véritable bouleversement des engagements américains au Moyen-Orient. L'accession de Joe Biden à la Maison Blanche et l'éviction de Donald Trump devrait insuffler une nouvelle dynamique sur le terrain des relations avec les pays du Moyen-Orient sans pour autant rabattre les cartes.
Un Joe Biden à la tête des États-Unis changera-t-il la donne au Moyen-Orient ? Dans la région et tout particulièrement pour les pays du Golfe, la défaite électorale de Donald Trump marquera la fin d'une politique tonitruante, ultra-favorable à l'Arabie saoudite et à Israël et vigoureusement hostile à l'Iran. Mais celle de Joe Biden ne devrait toutefois pas bouleverser les grandes alliances.
Au cours des quatre dernières années, les États-Unis de Donald Trump se sont retirés unilatéralement de l'accord nucléaire sur l'Iran, ont assassiné le puissant général iranien Qassem Soleimani, transféré l'ambassade américaine en Israël à Jérusalem et réduit leur présence militaire dans la région.
Le gendre et conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, chargé d'œuvrer à un processus de paix régional, a lui renforcé ses relations amicales avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et développé celles avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, non sans controverses à la clé.
Dans une région aussi riche en pétrole qu'en tensions politiques, l'administration Biden va devoir recentrer la politique américaine et s'atteler au respect de certaines « valeurs » démocratiques, estime le Conseil européen des relations extérieures (ECFR) dans un rapport.
« Joe Biden a clairement indiqué son intention de réintégrer le JCPOA [Joint Comprehensive Plan of Action, accord nucléaire de Vienne conclu en 2015] si l'Iran s'y conforme complètement » et de reprendre un « dialogue diplomatique avec Téhéran sur des questions plus larges », relève-t-il.
Silence de Riyad après la victoire de Biden
Premier constat : les dirigeants arabes de la région se sont précipités pour féliciter Joe Biden après l'annonce de son succès samedi, à l'exception du poids lourd saoudien.
Riyad est l'exemple le plus abouti des liens chaleureux tissés par Donald Trump avec les monarchies du Golfe, dans un contraste saisissant avec ceux de son prédécesseur Barack Obama et de son vice-président, Joe Biden.
En 2017, Donald Trump avait réservé au royaume sa première visite à l'étranger en tant que chef d'État. Et il ne fait aucun doute que « les responsables saoudiens étaient favorables à une deuxième présidence Trump », observe Elham Fakhro, chercheuse sur le Golfe à l'International Crisis Group (ICG). « Ils considèrent que Trump a agi pour protéger leurs intérêts régionaux les plus importants, en imposant une campagne de pression maximale à l'Iran et en soutenant la vente d'armes au royaume », dit-elle.
Sous Donald Trump, la Maison Blanche avait repoussé les résolutions anti-saoudiennes du Congrès à majorité démocrate, notamment sur la guerre controversée au Yémen, où l'Arabie saoudite intervient militairement à la tête d'une coalition depuis 2015.
L'administration Trump avait également montré un soutien sans faille lorsque Riyad avait été confronté au tollé lié à l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en octobre 2018.
Une relation plus mesurée avec l'Arabie Saoudite
« Au regard du leadership erratique du prince héritier Mohammed ben Salmane », « de son rôle présumé » dans l'affaire Khashoggi et de la « guerre désastreuse au Yémen », les États-Unis de Joe Biden « pourraient désormais chercher à peser le pour et le contre » dans leur relation avec Riyad, avance le centre de réflexion Soufan basé aux États-Unis.
Au-delà de l'Iran et du Golfe, Joe Biden devra s'attaquer à plusieurs autres dossiers régionaux, dont la Libye, l'activisme forcené du président turc, Recep Tayyip Erdogan, et évidemment le conflit israélo-palestinien.
Reprise de l'aide américaine aux Palestiniens ?
Selon les analystes, l'une des premières mesures à prendre sera de rétablir le contact, rompu sous Donald Trump, avec les Palestiniens. Sur ce dossier aussi, « la plupart des gouvernements européens » vont pousser « un profond soupir de soulagement », estime l'ECFR.
Mais si la pression américaine sur les pays arabes pour normaliser les liens avec Israël a renforcé l'ire des Palestiniens, il est peu probable que Joe Biden s'opposent aux liens noués entre l'État hébreu d'un côté, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan de l'autre.
Le nouveau président devrait « au moins réduire les conséquences les plus négatives de l'ère Trump », en reprenant l'aide américaine aux Palestiniens, en rouvrant la mission palestinienne à Washington et en revenant à la position classique d'une solution à deux États, résume l'ECFR.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.