Maroc–Mauritanie : pour une fédération de raison et de civilisation    Sahara : la Pologne soutient officiellement le plan d'autonomie    Le Cambodge affirme son soutien au plan marocain d'autonomie et à la souveraineté et à l'intégrité territoriale du Royaume    inDrive s'engage pour une mobilité plus sûre au Maroc    Importation de bovins : le gouvernement double le quota des exonérations    Accidents de la route : Ouahbi rassure, la hausse des indemnisations n'affectera pas les primes d'assurance    Equipe Nationale U20 championne du monde : SM le Roi recevra les membres de l'équipe nationale U20 ce mercredi    FIFA : « Maroc , un rêve devenu réalité et une ambition nouvelle pour 2026 »    LDC/Phase de ligue (J3) : Ben Seghir vs Hakimi en fin d'après-midi    Errance et détresse psychique : Symptôme d'un système de prise en charge lacunaire [INTEGRAL]    Programme de lutte contre l'analphabétisation: les dysfonctionnements de mise en œuvre pointés du doigt par les parlementaires    Décès de l'acteur Abdelkader Moutaâ à l'âge de 85 ans    Jeux vidéo et cinéma : Bensaïd prône un mariage stratégique au service de la création marocaine    RAM-China Eastern Airlines : Un partenariat stratégique renforce la connectivité Chine-Afrique    Le Roi ordonne un accueil grandiose pour les champions du monde U20    Sur Instructions de SM le Roi, la sélection nationale de football des moins de 20 ans, Championne du monde, se verra réserver, ce mercredi, un accueil digne des héros de cet exploit sportif historique inédit    +75% de précipitations estivales au Sahara d'ici 2100 (étude)    Sahara : En adressant une lettre à l'ONU, le Polisario parle-t-il au nom de l'Algérie ?    Le Maroc et la Pologne se sont engagés à renforcer davantage leurs relations bilatérales pour les hisser à un niveau supérieur.    Ils ont noyé Ben Barka dans la baignoire : extraits d'un livre-enquête inédit sur la disparition de l'opposant marocain    Fouzi Lekjaa exhorte les Lionceaux U17 à suivre l'exemple des U20    Ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie : Le Roi Mohammed VI reçoit demain les champions du monde – Un accueil royal et populaire pour les Lionceaux sacrés champions du monde U20    Mondial U20 : La Fédération kabyle de football félicite le Maroc    Nayef Aguerd rayonne à Marseille : « Je me sens heureux et en pleine forme »    La lutte contre la corruption revient parmi les priorités du gouvernement Akhannouch    Le Cambodge salue le leadership de SM le Roi Mohammed VI et soutient les Initiatives Royales Atlantiques    Han ahogado a Ben Barka en la bañera: extractos de un libro-investigación inédito sobre la desaparición del opositor marroquí    Sáhara: Tras la visita de Bourita a Moscú, Attaf llama a Lavrov    La Federación de Fútbol de Kabylie felicita a Marruecos por su desempeño en el Mundial Sub-20.    ONDA : El Mokhtar Dahraoui nouveau directeur de l'aéroport Rabat-Salé    Aides sociales directes : Moins de 1,3% des demandes refusées chaque mois en 2025    National Geographic : Rabat désignée comme ville incontournable à visiter en 2026    Maroc : Décès de l'artiste Abdelkader Moutaa    France: Sarkozy est arrivé à la prison pour y être incarcéré    La Bourse de Casablanca ouvre en territoire positif    L'Equipe : Yassir Zabiri, figure d'une génération dorée    Revue de presse de ce mardi 21 octobre 2025    Une femme à la tête d'une coalition gouvernementale au Japon    Libye : L'Espagne saisit 10 navires militaires destinés aux forces de Haftar    L'UE acte la fin des importations de gaz russe pour 2027    Rendez-vous : demandez l'agenda    Une vidéo diffusée par Hicham Jerando, faussement liée à un réseau de prostitution à Casablanca, provenait de sites pornographiques étrangers    La cour d'appel de Casablanca confirme plusieurs condamnations dans l'affaire Jerando    Le temps qu'il fera ce lundi 20 octobre 2025    L'ancien chef de la DGSI, Nacer El Djinn, symbole des déchirements du pouvoir algérien, arrêté et placé en détention à Blida    Rabat célèbre la créativité avec le Festival Léonard De Vinci du Court Métrage    Doukkala en heritage: Une leçons de mémoire au féminin    Le Festival de Cinéma Méditerranéen de Tétouan dévoile sa sélection officielle    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Etats-Unis : La politique étrangère de Biden, entre rupture et continuité
Publié dans L'opinion le 24 - 01 - 2021

Joe Biden veut marquer la rupture avec la politique étrangère de son prédécesseur, mais sur plusieurs dossiers, Chine, Iran ou Palestine la continuité se profile.
«Nous allons réparer nos alliances», a promis le nouveau président des Etats-Unis lors de son investiture.
Washington a réintégré l'accord de Paris sur le climat et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), signalant son retour dans les institutions multilatérales après quatre années d'unilatéralisme forcené. Au grand soulagement de la communauté internationale, Joe Biden a aussi ouvert la voie à une prolongation de cinq ans de New Start, dernier grand traité de désarmement nucléaire avec la Russie.
Autre virage remarquable, à l'égard de l'Arabie saoudite, alliée proche de l'administration Trump: le futur secrétaire d'Etat Antony Blinken entend mettre fin au soutien américain à la coalition militaire menée par Ryad dans la guerre au Yémen, accusée de nombreuses bavures.
La nouvelle directrice du renseignement américain Avril Haines s'est engagée à rendre public un rapport confidentiel sur l'assassinat en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi par des agents de son pays. Mais au-delà de ces ruptures emblématiques, l'administration Biden pourrait se contenter d'un changement de ton et de tactique plus que de stratégie.
Quand Trump avait raison
Paul Poast, professeur à l'Université de Chicago, relève que la politique étrangère américaine depuis la fin de la Guerre froide a toujours visé à préserver la primauté des Etats-Unis, un défi encore plus pressant avec la montée en puissance de la Chine. «Peut-être que la rhétorique change un peu mais quel que soit le président, le but ultime reste le même. Et avec Biden, je ne m'attends pas à ce que cela change».
Antony Blinken est allé jusqu'à reconnaître devant les sénateurs que Donald Trump avait «eu raison d'avoir une position plus ferme face à la Chine», tandis que d'autres responsables démocrates rivalisaient de fermeté pour faire taire les procès en faiblesse intentés côté républicain. Le prochain secrétaire d'Etat a aussi confirmé que Washington continuerait de considérer l'opposant Juan Guaido comme président du Venezuela, qualifiant le dirigeant Nicolas Maduro de «dictateur brutal» -- une formule que son prédécesseur, Mike Pompeo, ne renierait pas.
Et à gauche comme à droite, nul n'entend vraiment revenir sur les retraits d'Afghanistan ou d'Irak après des années de «guerres sans fin».
Blinken : Jérusalem capitale d'Israël
Les Etats-Unis ne reviendront pas sur la décision controversée de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, a déclaré Antony Blinken. L'ambassade américaine, transférée à Jérusalem depuis Tel Aviv, va aussi y demeurer, a-t-il ajouté. Le futur chef de la diplomatie américaine a ajouté que le président élu des Etats-Unis Joe Biden considérait que la seule issue viable au conflit israélopalestinien était «la solution à deux Etats». «Le président pense comme moi que la meilleure manière, peut-être la seule manière d'assurer à Israël son avenir en tant qu'Etat juif démocratique, et de donner aux Palestiniens l'Etat auquel ils ont droit, c'est la solution dite à deux Etats», at-il affirmé. Devant les sénateurs américains, il a toutefois reconnu qu'une telle solution n'était pas «réaliste» à «court terme», appelant dans l'immédiat Israéliens et Palestiniens à «éviter des mesures unilatérales qui rendent cela encore plus complexe».
Antony Blinken a également assuré que «l'engagement» du futur gouvernement américain «en faveur de la sécurité d'Israël» était «sacro-saint». Phyllis Bennis, du cercle de réflexion proche de la gauche américaine Institute for Policy Studies, y voit la preuve que Joe Biden ne sera pas aussi radical en diplomatie qu'en termes de lutte contre les inégalités économiques et raciales ou contre le changement climatique.
Le verre à moitié plein à moitié vide
«Les mesures de Trump visaient à plaire aux éléments les plus extrémistes de la vie politique israélienne, et si Biden ne les annule pas, la position américaine devient une manière de normaliser ces extrêmes», déplore-t-elle. Même s'agissant de l'Iran, le verre peut être vu à moitié plein ou à moitié vide.
Biden veut revenir dans l'accord de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, dont Donald Trump avait claqué la porte en le jugeant insuffisant.
Mais là aussi, Antony Blinken et la nouvelle équipe ont martelé leur intransigeance à l'égard des «activités déstabilisatrices» de l'Iran, et prévenu que c'était à la République islamique de faire le premier pas -- ce qui présage de tractations ardues. Certes, sur la Chine, l'Iran ou la Corée du Nord, le maître mot est désormais «en concertation avec nos alliés», comme pour mieux s'opposer au cavalier seul trumpiste.
Mais sur le fond, la politique portée par Antony Blinken, dont les sénateurs doivent confirmer la nomination dans les prochains jours, semble avoir fait bonne impression jusque dans les rangs républicains.
«C'est un bon début», s'est réjoui Lindsey Graham, fidèle soutien de Donald Trump au cours de son mandat.
Des destroyers américains en mer de Chine
Un groupe aéronaval américain, mené par le porte-avion Theodore Roosevelt est entré en mer de Chine du Sud pour promouvoir la «liberté des mers», a annoncé dimanche l'armée américaine, alors que les tensions reprennent entre la Chine et Taïwan, suscitant l'inquiétude de Washington. Les navires de guerre sont entrés dans la zone samedi, le jour même où Taïwan dénonçait une large incursion de l'aviation chinoise dans son espace aérien, près des îles Pratas. Huit bombardiers chinois et quatre avions de chasse, avaient été envoyés par la Chine, selon Taïwan.
L'armée américaine a fait savoir que le groupe aéronaval est entré dans cette zone revendiquée par la Chine, pour conduire des opérations de routine «afin d'assurer la liberté des mers, et créer des partenariats pour améliorer la sécurité maritime».
«Alors que les deux tiers du commerce mondial transitent par cette zone déterminante, il est vital que nous maintenions notre présence et continuions de promouvoir les règles de droit qui nous ont permis prospérer», a déclaré le contre-amiral Doug Verissimo dans un communiqué. L'annonce intervient quelques jours seulement après l'investiture de Joe Biden à la présidence américaine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.