La police marocaine, en collaboration avec les autorités espagnols, ont arrêté à Tanger un présumé djihadiste soupçonné de préparer des attentats au Maroc. La coopération sécuritaire entre Rabat et Madrid a finalement repris, en particulier en matière de lutte contre le terrorisme. L'efficacité de l'échange d'informations et de renseignements entre les deux pays qui a permis de démanteler «plusieurs réseaux de recrutements de djihadistes». Selon le site La Voz de Galicia qui cite la Direction générale de la police nationale (DGPN, Espagne), le détenu, un ressortissant marocain, recueillait déjà des informations sur la fabrication d'explosifs, vraisemblablement pour le but de perpétrer des attentats terroristes contre des lieux touristiques au Maroc. Son arrestation est le fruit d'une étroite collaboration entre la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) marocaine et la Commission générale d'information (CGI) de la Police nationale espagnole, poursuit la même source. L'enquête a débuté fin 2020, lorsque les autorités espagnoles ont détecté des publications sur Internet du présumé djihadistes qui exaltait les auteurs des derniers attentats perpétrés en Europe. «Des enquêtes menées par des policiers dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Espagne ont confirmé que cet individu se trouvait au Maroc, information qui a immédiatement été transmise aux services de police marocains qui l'ont localisé et arrêté à Tanger» conclut la même source. La coopération vertueuse entre les deux pays, affectée par la dernière crise, s'illustre également «en ce qui concerne la migration irrégulière et le trafic de stupéfiants». En Espagne, plusieurs voix exhortent à renforcer encore plus cette coopération, au regard des «défis» sécuritaires dans «certains pays du Sahel et du Sahara et d'autres régions de l'Afrique».
