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L'Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus : chef de l'Organisation mondiale de la Santé, assuré d'un second mandat
Publié dans Barlamane le 25 - 01 - 2022

Le chef de l'Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a reçu mardi les soutiens nécessaires pour sa réélection en mai. Premier Africain à la tête de l'Organisation, l'ancien ministre éthiopien de la Santé s'est progressivement imposé sur le devant de la scène, après deux ans de gestion de pandémie mondiale.
En deux ans, Tedros Adhanom Ghebreyesus est devenu au fur et à mesure de la pandémie de Covid-19 un visage familier du grand public. L'ancien ministre éthiopien de la Santé, à la tête de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus grande agence de l'ONU, depuis 2017, s'apprête à être élu pour un second mandat d'une durée de cinq ans.
L'actuel directeur général était le seul candidat en lice à sa réélection. Les membres du Conseil exécutif de l'OMS – une trentaine de pays, dont la France – ont formellement validé sa candidature mardi 25 janvier, après lui avoir fait passer un grand oral, lors d'un vote à bulletin secret et à huis-clos.
« Les mots me manquent. Très reconnaissant pour le soutien renouvelé », a commenté le directeur général de l'OMS, après le vote du Conseil exécutif.
« Les deux dernières années ont été très difficiles », a-t-il déclaré, en remerciant les Etats de leur soutien pendant cette période marquée par la pandémie de Covid-19.
Il doit encore être formellement élu en mai par l'ensemble des Etats membres de l'organisation, une élection sans accroc prévisible, puisqu'il est le seul à se présenter.
Une gestion de la crise sanitaire appréciée
Depuis que le Covid-19 a fait irruption sur la scène mondiale il y a plus de deux ans, il a reçu de nombreux éloges pour la façon dont il a dirigé l'OMS à travers la crise.
The WHO Executive Board #EB150 nominated @DrTedros for WHO Director-General position to be decided at #WHA75 in May 2022 pic.twitter.com/q7Mo5LgGEf
— World Health Organization (WHO) (@WHO) January 25, 2022
Premier Africain à diriger l'OMS, le docteur Tedros, comme il aime à se faire appeler, est en première ligne depuis le début de la pandémie.
« Nous apprécions non seulement votre leadership durant cette période, mais aussi votre humanité et votre compassion. En particulier, votre engagement sans faille en faveur des personnes les plus vulnérables », a souligné le représentant sud-coréen, Kim Gang-lip, au nom des pays de la région du Pacifique occidental.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a succédé à la Chinoise Margaret Chan en 2017, est très apprécié, notamment par les pays africains qui se sont félicités de l'attention portée au continent et de sa campagne incessante pour que les nations les plus pauvres reçoivent leur juste part des vaccins contre le Covid-19.
Lancé par l'OMS en 2020, et sous l'égide de son directeur général, le programme Covax a pour objectif de distribuer des millions de doses de vaccins dans les pays en difficultés. Un programme de solidarité entre les pays ; les doses devant être financées par les pays les plus aisés.
Âgé de 56 ans, ce spécialiste du paludisme est diplômé en immunologie, docteur en santé communautaire, ancien ministre de la Santé et chef de la diplomatie de l'Ethiopie.
Ombres au tableau
S'il bénéficie aujourd'hui d'un large soutien, le directeur général de l'OMS a souvent été au cœur de la tourmente. Accusé d'avoir été, tour à tour, durant la pandémie, trop proche de Pékin, puis de Washington, ses prises de position politiques lui ont aussi valu des critiques. En 2017, son choix de nommer le président zimbabwéen, Robert Mugabe, au poste d'ambassadeur de bonne volonté de l'OMS lui a causé de sévères remontrances de la part de plusieurs Etats membres de l'OMS et d'organisations internationales.
Ses commentaires sur la situation humanitaire au Tigré, dont il est lui-même originaire, ont conduit le 13 janvier 2022, le gouvernement éthiopien à demander l'ouverture d'une enquête pour « forfaiture » – manque de loyauté – à son encontre.
« Nulle part ailleurs dans le monde nous n'assistons à un enfer comme au Tigré », avait déclaré le directeur de l'OMS. Il est « épouvantable et inimaginable à notre époque, au XXIe siècle, qu'un gouvernement refuse à son propre peuple, depuis plus d'un an, l'accès à la nourriture, aux médicaments et à tout ce qu'il faut pour survivre », avait-il ajouté en appelant à une résolution « politique et pacifique » du conflit.
"Nowhere in the world are we witnessing a hell as in #Tigray. The situation is desperate. It is so dreadful and unimaginable that a government is denying its own people for more than a year food and medicine and the rest to survive. This has to stop," — @DrTedros #Ethiopia pic.twitter.com/CgCAwhSqFa
— UN Geneva (@UNGeneva) January 13, 2022
Alors en poste, un scandale autour de violences sexuelles en République démocratique du Congo (RDC) perpétrées par 21 employés de son organisation lors de l'épidémie d'Ebola entre 2018 et 2020 lui a valu une volée de bois vert de plusieurs dizaines de pays membres qui jugeaient sa réaction trop molle et trop lente. Mardi, il a répété qu'il avait « été horrifié ».
Malgré ces critiques, Tedros Adhanom Ghebreyesus a réussi à obtenir le soutien de la Chine et des Etats-Unis.
Le représentant français à l'OMS, Jérôme Salomon, s'exprimant au nom des 53 Etats membres de la région européenne de celle-ci durant le grand oral, a souligné la longue liste des défis sanitaires mondiaux qui attendaient Tedros Adhanom Ghebreyesus, « ainsi que les défis institutionnels » tels que la mise en œuvre des plans visant à prévenir et à combattre « les abus et le harcèlement sexuels, notamment en garantissant une culture organisationnelle qui favorise le respect des règles ».
L'arrivée du démocrate Joe Biden à la Maison Blanche, qui a remis les Etats-Unis dans le giron de l'OMS, a offert à Tedros Adhanom Ghebreyesus un second souffle, alors qu'il était attaqué sans cesse par l'ex-président américain Donald Trump (2017-2021), qui avait d'ailleurs coupé les vivres à l'Organisation, accusée d'être trop proche de la Chine et de mal gérer la pandémie.
Le ton plus critique du Dr Tedros envers la Chine, qu'il estime ne pas être assez transparente sur l'origine de la pandémie, lui a valu quelques réprimandes de Pékin qui soutient toutefois sa reconduction.
Les nombreux défis de l'OMS
Après un premier mandat marqué par le Covid-19, qui a mis à nu les défaillances de l'OMS, le Dr Tedros devra remporter le pari du renforcement de l'agence onusienne pour mieux coordonner notamment la réponse aux crises sanitaires mondiales et prévenir de futures épidémies.
« La pandémie a mis en évidence le défi auquel nous sommes confrontés, à savoir que le monde n'était pas prêt », a-t-il souligné pendant son grand oral.
Lors de sa présentation, il a appelé les pays à « renforcer le rôle de l'OMS au cœur de l'architecture mondiale de la santé » et leur a demandé de reconnaître « la santé comme un droit humain fondamental ».
Mais les contours de la réforme restent encore à définir par les pays, dont certains, soucieux de leur souveraineté, n'ont guère envie de donner plus de pouvoir à l'OMS.
« Le succès futur de l'OMS dépendra de votre soutien » aux propositions visant à ce que la part des cotisations des Etats membres représente 50 % du budget de l'organisation d'ici à 2028-2029, a assuré le Dr Tedros.
Pour l'instant, 16 % du budget proviennent des cotisations obligatoires des Etats, le reste étant des contributions volontaires de donateurs publics et privés qui décident comment l'OMS peut les utiliser.
Le financement de l'OMS, crucial alors que les attentes des pays à son égard se multiplient, en particulier depuis la pandémie, sera le cheval de bataille de Tedros Adhanom Ghebreyesus lors de son prochain mandat.


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