Hicham El Mhajri, du Parti authenticité et modernité (PAM), a émis de critiques sévères contre Aziz Akhannouch, absent lors des discussions finales consacrées au budget 2023 au Parlement. Le Parti marocain libéral (PML) a critiqué, mardi 15 novembre, la suspension de Hicham El Mhajri par le bureau politique du PAM (Parti authenticité et modernité, majorité), qualifiant cette décision d'«inique» et accusant le gouvernement de propager «un climat de peur empêchant les députés de s'exprimer sur l'action de l'exécutif». Le PML condamne également les vexations dirigées contre l'autorité parlementaire, «sa liberté et son indépendance.» Le gouvernement de Aziz Akhannouch a dévoilé un budget mêlant hausses d'impôts généralisées et coupes dans les dépenses de l'Etat, un plan controversé sonnant le retour de l'austérité. Hicham El Mhajri a critiqué lors des derniers débats au Parlement l'absence de Aziz Akhannouch et un texte qui fait la sourde oreille aux vraies priorités des citoyens. L'inflation devrait atteindre 5,3% pour l'ensemble de l'année 2022, contre 1,4% en 2021, selon les projections de Bank Al-Maghrib (BAM), la banque centrale marocaine. Le projet 2023 devait être financé en partie par emprunt sur les marchés en pleine poussée de l'inflation et des taux d'intérêt. Les allégements fiscaux prévus n'ont profité qu'aux catégories aisées, pointent les observateurs. Si le gouvernement assure que les plus défavorisés seront moins mis à contribution, en pleine crise du coût de la vie, le budget 2023 a suscité l'ire de quelques professions visées par des diésions fiscales sans commune mesure. La flambée des prix au Maroc est doublée par une mauvaise récolte et une sécheresse qui perdure. Le gouvernement redoute de s'aventurer sur un terrain plus sensible, le budget consacré aux subventions pour le gaz butane, la farine et le sucre, à hauteur de quelque 33 milliards de dirhams.