La qualité du corps professoral marocain, les écoles d'excellence et l'enseignement pluridisciplinaire de très haut niveau qui y est dispensé font de l'esprit marocain la figure de proue du système des grandes écoles d'ingénieurs en France. Les étudiants nationaux investissent maintenant dans un marché de l'enseignement supérieur aujourd'hui totalement mondialisé. «La très bonne santé de l'école marocaine ferait des envieux dans l'espace francophone en Afrique», affirme l'expert sénégalais Moustapha Diakhate, rappelant que «jamais dans l'histoire des concours d'entrée à la prestigieuse Ecole Polytechnique de Paris les potaches marocains n'auront été aussi brillants : sur les 60 étrangers admis à faire leur entrée à X Paris au titre de cette année, 41 sont marocains. Déjà en 2022, 16 élèves marocains avaient intégré les bancs de l'Ecole polytechnique de Paris.» M. Diakhate salue «une performance historique pour les prépas marocains, un marqueur d'excellence et de constance pour l'éducation et la formation [marocaine] qui a massivement investi dans la promotion des maths, de la physique, la chimie et les sciences naturelles.» «Le baccalauréat marocain offre un bassin et un vivier prodigieux pour les classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) qui présentent des profils intéressants et compétitifs pour les plus grands et plus sélectifs instituts et universités du monde. C'est plus 245 000 bacheliers dont 55% dans les filières scientifiques et techniques. C'est une orientation politique bien affirmée pour mettre en avant les sciences et techniques. La première entreprise d'ailleurs l'Office chérifien des phosphates et par ailleurs son plus gros employeur s'est très investie dans la formation de cette super-élite en ouvrant ou finançant des centres ad-hoc dédiés aux prépas des grandes écoles», a-t-il pointé.