Le parquet près le tribunal de Rabat a annoncé, vendredi 23 février, poursuivre Boubker El Ouankhari, membre du mouvement islamiste marocain Al Adl Wal Ihsane, pour «outrage à fonctionnaire public». El Ouankhari, qui a passé 48 heures en garde à vue, risque deux ans de prison. Il bénéficie à l'heure actuelle d'une mise en liberté sous caution (5 000 dirhams) dans l'attente de son procès, lundi 18 mars. Un autre scandale qui accentue l'isolement d'Al Adl Wal Ihsane. En 2023, un tribunal de Meknès a condamné Mohamed Baâssou, un autre dirigeant du mouvement, à un an de prison ferme pour harcèlement sexuel et attentat à la pudeur. Baâssou a été accusé en premier lieu d'adultère après avoir été arrêté en compagnie de la plaignante en octobre 2022, dans un lieu peu fréquenté tôt le matin. Baâssou a aussi été condamné à verser 60 000 dirhams de dédommagements à la partie civile. Ces dernières années, AWI s'est engagé sur le créneau des faits divers qui entachent la vie de ses membres en décidant de les politiser au service de l'idéologie du mouvement.