L'enseignement de la langue arabe et des références culturelles marocaines s'établit progressivement dans le système éducatif espagnol, à travers un dispositif bilatéral intitulé Programme de langue arabe et culture marocaine (PLACM), reconnu par le ministère espagnol de l'éducation et financé par Rabat. Ce programme, déjà implanté dans douze communautés autonomes, de la Catalogne à l'Andalousie en passant par la Galice, le Pays basque, Madrid, Murcie ou encore les Baléares, confie aux autorités marocaines le recrutement et la rémunération des enseignants, déployés dans des établissements publics espagnols. Selon la présentation officielle du PLACM, il s'agit d'«offrir un apprentissage structuré de l'arabe et une meilleure connaissance du patrimoine marocain» à destination d'élèves issus de familles originaires du royaume, mais également ouvert à d'autres profils. Fait inédit, un collège local, Nuestra Señora del Carmen à Lo Pagán, a consacré une activité scolaire à la «Marche verte», date commémorative de la récupération du Sahara en 1975 par le Maroc. Le gouvernement de Pedro Sánchez qualifie le Maroc de «partenaire stratégique», rappelant la coopération accrue entre Madrid et Rabat sur des dossiers migratoires, économiques et éducatifs. La ministre de l'éducation, Pilar Alegría, a souligné que ce programme visait avant tout à «favoriser l'inclusion scolaire des enfants issus de l'immigration marocaine et préserver leur lien linguistique et culturel».
