La procédure d'accréditation des journalistes pour la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, qui se tiendra à Marrakech du 18 au 20 février, suscite une vague d'indignation. Alors même que cet événement est organisé par le ministère du transport et de la logistique, les professionnels marocains des médias se voient contraints de confirmer leur participation auprès de l'agence de communication 35°Nord, établie à Paris. Cette exigence, perçue comme un déni des institutions nationales et une mise sous tutelle étrangère d'une manifestation d'envergure, offusque. La procédure alourdie et inadaptée qui impose une validation par un intermédiaire extérieur alors qu'une structure nationale aurait pu assurer cette mission avec la même rigueur; le marché financé en monnaie de transaction, sont des détails qui étonnent également. L'organisation de la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, prévue à Marrakech du 18 au 20 février, connaît une vive polémique liée la gestion des accréditations. Bien que placée sous l'égide du ministère du transport et de la logistique, cette rencontre internationale impose aux journalistes marocains de confirmer leur participation auprès de l'agence parisienne 35°Nord, une démarche qui interroge sur la souveraineté nationale en matière d'organisation et de gestion des événements d'envergure. Le recours à une entité française alors que les institutions marocaines disposent des compétences nécessaires pour assurer cette mission, traduit une externalisation croissante des prérogatives publiques au profit de structures privées basées à l'étranger. Le texte de l'invitation est, en plus, rédigé dans un français très approximatif. Cette approche ne se limite pas aux seules formalités administratives. Elle s'inscrit dans une gestion plus large où l'attribution de contrats en devises étrangères devient une pratique récurrente, fragilisant encore la balance marocaine des paiements. Dans le même esprit, le ministère dirigé par Abdelssamad Kayouh est critiqué pour l'acquisition de véhicules haut de gamme. Ces dépenses, effectuées en monnaie forte, soulèvent des interrogations dans un contexte où la rationalisation des finances publiques est régulièrement mise en avant comme une priorité nationale. Un événement patronné par le souverain Placé sous le haut patronage royal, cet événement réunira plus de 100 ministres et 2 700 participants, dont des experts de haut niveau et des représentants d'organisations internationales. Il vise à mettre en valeur la coopération mondiale en matière de sécurité routière, un enjeu majeur qui se traduit par 1,19 million de décès par an et un coût économique estimé à 3 % du PIB mondial. Les travaux aboutiront à l'adoption de la «Déclaration de Marrakech», document de référence pour une future résolution de l'Assemblée générale des Nations unies. Celle-ci s'inscrit dans l'objectif fixé par la décennie d'action pour la sécurité routière, qui ambitionne de réduire de 50 % le nombre de morts liés aux accidents de la route d'ici 2030.