Réagissant à une série de publications accusatrices, le groupe a déclaré ne transporter «ni armes, ni munitions» vers des zones de conflit, y compris Israël et Gaza. Il a précisé que les navires Detroit Maersk et Nexo Maersk — cités dans les informations diffusées — acheminent des composants liés au programme industriel international des avions F-35, sans que ceux-ci soient destinés à Tel-Aviv. La compagnie maritime danoise Maersk a opposé un démenti catégorique aux accusations relayées des plates-formes affiliées au Qatar, selon lesquelles elle aurait acheminé des équipements militaires à destination d'Israël, ce que Barlamane.com avait raconté. Ces allégations, jugées «infondées et manipulatoires», ont été diffusées dans un contexte où l'un des navires de la société, le Nexo Maersk, a récemment accosté au port de Casablanca. Le Nexo Maersk, cargo de type porte-conteneurs de 299 mètres de long, immatriculé sous le numéro 9220885 et battant pavillon de Hong Kong, a été signalé dans les eaux territoriales marocaines dès le 18 avril. Selon les registres de navigation, il a accosté le 20 avril à 4 h 48 (GMT) à Casablanca, après un trajet en provenance des abords des côtes espagnoles. Des mouvements similaires ont été observés pour un second bâtiment, le Detroit Maersk. Ces escales ont immédiatement provoqué la défiance de plusieurs organisations marocaines, notamment des syndicats portuaires, qui ont appelé les dockers à se tenir à distance du navire, soupçonné (à tort) de contenir une cargaison militaire à destination d'Israël. Des composants aéronautiques non létaux, selon Maersk Dans sa réponse officielle, Maersk précise que les conteneurs transportés à bord des navires en question contiennent des modules et des équipements industriels entrant dans la chaîne logistique du programme F-35, un projet multinational piloté par les Etats-Unis et impliquant plusieurs partenaires, notamment européens et asiatiques. Ces éléments incluent notamment des pièces de structure en alliages de titane, des dispositifs de gestion thermique ainsi que des composants électroniques embarqués destinés à des sous-traitants agréés. La société insiste sur le fait que ces cargaisons ne sont ni classifiées, ni destinées à un usage opérationnel immédiat. En clair, il ne s'agit pas de munitions, d'armes ou de systèmes d'armement activables, mais d'éléments intermédiaires relevant de la fabrication aéronautique — en conformité stricte avec les régulations internationales sur les exportations duales (civiles/militaires) et le contrôle des biens à usage sensible. Accusations ciblées et relais médiatiques engagés Maersk attribue la propagation de ces accusations à une lecture partiale de données maritimes publiques, exploitée par Al-Jazeera et amplifiée par plusieurs relais qataris basés à Londres. La compagnie dénonce un «récit orienté», construit sur une extrapolation erronée de documents logistiques, sans vérification indépendante. Le groupe rappelle que ses activités sont soumises à des audits réguliers, notamment par les autorités européennes de contrôle des exportations (règlement (UE) 2021/821) et que ses manifestes de cargaison sont systématiquement transmis aux douanes locales. À Casablanca, l'accueil réservé au Nexo Maersk a été nourrie par les récits médiatiques d'Al-Jazeera, perçus par de nombreux observateurs comme un facteur d'agitation plutôt que d'information.