Les autorités marocaines ont refusé l'accès au port de Tanger à quatorze activistes européens, engagés dans une marche propagandiste en faveur du front séparatiste du Polisario, qui prétendait achever sa traversée vers Kénitra. Quatorze membres d'un groupe pro-Polisario, qui tentaient samedi de rejoindre la ville de Kénitra après avoir traversé le détroit de Gibraltar depuis Tarifa, n'ont pas été autorisés à entrer sur le territoire marocain, selon des informations obtenues par Barlamane.com. Arrivés par ferry au port de Tanger, ils ont été refoulés sans pouvoir quitter l'embarcation. Le groupe entendait prolonger son itinéraire européen controversé en territoire marocain, en direction de Kénitra, ville où sont détenus vingt-trois criminels définitivement condamnés en 2020 pour des assassinats atroces. Pour rappel, en 2010, onze membres des forces de l'ordre avaient été tués et plusieurs dizaines d'autres blessés. Désarmées, certaines victimes avaient été égorgées ou défigurées et leurs cadavres souillés, selon des vidéos authentiques qui ont provoqué l'opinion publique nationale. À leur arrivée à Tanger, les quatorze agitateurs, parmi lesquels figuraient deux élus français et deux responsables politiques espagnols, ont été maintenus à bord du ferry, sans possibilité de débarquement. L'un des passagers, impliqué dans l'organisation du périple, affirme que les forces de l'ordre marocaines ont documenté leur tentative d'accéder au royaume. Cette tentative échouée, conduite avec fracas sous le vernis d'un engagement humanitaire, trahit en réalité une entreprise méthodique de déstabilisation financée par des entités illégales. Ce que ses promoteurs présentent comme une démarche en faveur des droits fondamentaux n'est, dans les faits, qu'une mise en scène soigneusement élaborée, destinée à défier ouvertement l'autorité marocaine tout en provoquant l'émoi des opinions européennes. Derrière les discours émaillés de slogans convenus se devine une volonté manifeste de s'ériger en martyrs d'un dossier détourné à des fins de posture, au mépris de la souveraineté marocaine et de l'ordre légitime. Leur présence groupée, la médiatisation anticipée de leur passage, l'invocation ostentatoire de prétendus droits bafoués, tout indique une stratégie destinée non à faire valoir une cause mais à contraindre un Etat à justifier son refus d'accueillir ceux qui, dès l'abord, foulent aux pieds les règles élémentaires de courtoisie politique. Le Maroc, dans sa constance et sa mesure, n'a pas cédé à la provocation, et c'est là tout l'honneur de ses institutions.