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Le parlementaire Ernesto Bustamante exhorte le Pérou à reconnaître le plan marocain pour le Sahara, «la solution la plus crédible, viable et pragmatique pour une paix durable dans une région d'une extrême complexité géopolitique»
Le président de la Ligue parlementaire d'amitié Pérou–Maroc et membre de la commission des relations extérieures du Congrès, Ernesto Bustamante, a vivement encouragé les autorités péruviennes à adopter une position claire en faveur du plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 pour le Sahara, qu'il décrit comme «la solution la plus crédible, viable et pragmatique pour une paix durable dans une région d'une extrême complexité géopolitique.» Dans un entretien accordé au quotidien La Razón, le député péruvien a salué la décision récente du Royaume-Uni de réaffirmer son appui à cette proposition marocaine, rappelant que «ce soutien traduit une reconnaissance de l'importance stratégique que revêt la stabilité en Afrique du Nord pour l'équilibre euro-africain et transatlantique.» Il a noté que Londres se joint ainsi «aux positions assumées par la France, l'Espagne, les Etats-Unis, le Chili et des dizaines d'autres nations qui comprennent la nécessité de soutenir un projet politique fondé sur la réalité et respectueux de la souveraineté nationale.» M. Bustamante a martelé : «le Pérou ne peut rester à la traîne. Nous devons, comme ces pays, reconnaître que la proposition marocaine représente la voie de la raison et du dialogue. Elle est compatible avec le droit international, elle ménage les sensibilités régionales et elle repose sur un engagement tangible en faveur des droits humains.» Une absence de réciprocité préjudiciable aux relations bilatérales Se référant à l'état actuel des relations bilatérales, le parlementaire a rappelé que le Maroc avait levé depuis plusieurs années l'obligation de visa pour les ressortissants péruviens, sans que le Pérou n'ait, jusqu'à présent, consenti de réciprocité : «Le royaume chérifien a supprimé les visas pour les Péruviens qui souhaitent visiter son territoire. Il est regrettable que notre pays n'ait pas encore manifesté la même ouverture à l'égard des citoyens marocains. Cela nuit au rapprochement que nous devrions encourager avec l'un des pôles diplomatiques et économiques les plus animés du continent africain.» Un partenariat à faire mûrir dans une perspective stratégique Evoquant plus largement l'état des liens bilatéraux, il a insisté sur la nécessité de sortir d'une relation qu'il juge encore «formelle et dispersée» : «Le Pérou doit s'efforcer d'élever le niveau de ses rapports avec le Maroc à un standard stratégique. Nous partageons avec le Maroc des intérêts dans le domaine commercial, académique, parlementaire et géopolitique. Le maintien d'une neutralité frileuse sur une question aussi décisive que celle du Sahara freine ce rapprochement.» Sur le fond du dossier saharien, M. Bustamante a tenu à rappeler que «le plan d'autonomie proposé par Rabat est une démarche sérieuse, déposée officiellement en 2007 auprès de l'Organisation des Nations unies (ONU), qui respecte l'intégrité territoriale du Maroc tout en garantissant aux habitants de la région un degré élevé de gestion locale de leurs affaires.» «Ce plan n'est pas une simple déclaration d'intention. Il est le résultat d'un processus de concertation et d'une volonté manifeste de clore, de manière pacifique, un différend artificiellement entretenu. Le Maroc a investi dans les provinces du Sud, y a développé des infrastructures, des universités, des centres de santé, et a mis en œuvre des mécanismes de participation locale. C'est un fait qu'aucune autre partie prenante ne peut égaler.» Un alignement international que le Pérou ne peut plus ignorer Le parlementaire péruvien a également souligné les convergences entre le Maroc et son pays sur la scène internationale : «Le Maroc est un partenaire fiable. Il entretient un dialogue étroit avec l'Union européenne, il est un allié diplomatique des Etats-Unis, il œuvre dans les enceintes multilatérales pour des solutions modérées et constructives. Il serait incohérent que le Pérou, en quête d'un rayonnement global, continue d'ignorer ce que des nations majeures reconnaissent déjà.» En conclusion, M. Bustamante a exhorté les autorités de Lima à adopter «une attitude digne, claire et cohérente avec les intérêts stratégiques du pays» : «Le temps est venu pour le Pérou d'adhérer sans ambiguïté au plan d'autonomie marocain. Cette position ne signifie pas une rupture, mais une adhésion lucide à une dynamique de paix réelle.»