Le Maroc participe, du 16 au 18 juin à Nairobi, à une consultation continentale consacrée à l'élaboration d'un projet de loi type relatif à la migration de main-d'œuvre en Afrique, à l'appel du Parlement panafricain (PAP), organe législatif de l'Union africaine (UA), en partenariat avec la Commission de l'UA et l'Organisation internationale du travail (OIT). Le Royaume est représenté à cette réunion par Mme Hanaa Benkhair, conseillère parlementaire et membre du PAP. Elle a souligné, dans une déclaration à la MAP, que cette présence traduit «l'engagement constant du Maroc, sous la conduite du roi Mohammed VI, à œuvrer à l'édification d'une Afrique unie, stable et prospère» par le dialogue législatif et le partage de pratiques juridiques éprouvées, notamment dans les domaines relatifs aux droits des travailleurs migrants et à la justice sociale. Vers un cadre juridique africain unifié Selon Mme Benkhair, la consultation vise à approfondir l'échange entre parlementaires, experts institutionnels et acteurs de la société civile africaine, afin de concevoir un socle normatif commun garantissant la sauvegarde des droits fondamentaux des travailleurs migrants et favorisant leur insertion dans les tissus économiques et sociaux du continent. Le projet de loi type, en cours de maturation au sein du PAP, entend doter les Etats africains d'un instrument juridique cohérent et concerté, apte à encadrer de manière équitable les flux migratoires liés à l'emploi, tant à l'échelle nationale que régionale et continentale. Une assemblée plurielle autour des enjeux migratoires Les travaux de Nairobi réunissent des délégations issues de parlements nationaux et régionaux, de syndicats, d'organisations patronales, ainsi que des spécialistes de l'UA et de l'OIT. Sont débattus, entre autres, les fondements juridiques liés aux droits humains et au développement, avec pour objectif d'harmoniser les dispositifs législatifs et d'améliorer leur coordination à l'échelle africaine. Le Parlement panafricain, établi à Johannesburg et instauré par l'article 5 de l'acte constitutif de l'UA, a pour vocation de faire valoir «la pleine participation des peuples africains au développement du continent». Chaque Etat membre y délègue cinq représentants issus des principales forces politiques, dont au moins une femme, désignés par les instances législatives nationales.