Le Maroc examine l'acquisition de 200 à 300 munitions rôdeuses Harop et Harpy, pour un montant d'environ 120 millions de dollars (près de 1,2 milliard de dirhams), rapporte la presse israélienne spécialisée, qui mentionne d'autres achats probables. «Rabat étudie l'achat de 200 à 300 munitions rôdeuses Harop et Harpy d'Israel Aerospace Industries (IAI), aux portées comprises entre 500 et 1 000 kilomètres, pour environ 120 millions de dollars (près de 1,2 milliard de dirhams)». Entretemps, comme l'a annoncé en prime révélation Barlamane.com, l'armée marocaine a conduit avec succès un tir de roquettes guidées «Extra» lors d'un entraînement grandeur. Selon les informations dévoilées, «les roquettes de 306 millimètres disposent d'un rayon d'action de 150 kilomètres et d'une ogive de 120 kilogrammes», et, par ailleurs, «l'un des engins a atteint sa portée maximale et frappé la cible». Caractéristiques des roquettes «Extra» et du système PULS La presse israélienne, qui a largement évoqué cette opération, précise que «l'essai intervient environ deux ans après que le Maroc est devenu client des systèmes PULS, au titre d'un contrat évalué à 150 millions de dollars (environ 1,5 milliard de dirhams), dont les livraisons s'échelonnent jusqu'en 2026». Elle souligne que «le système PULS offre un éventail complet : tir de roquettes non guidées, de munitions de précision et de missiles de différentes portées». Les commentateurs ajoutent que «le lanceur est intégralement compatible avec des plates-formes existantes, qu'elles soient sur roues ou chenillées, ce qui abaisse nettement les coûts d'entretien et de formation, tout en permettant d'atteindre des objectifs jusqu'à 300 kilomètres». Portée des achats envisagés et équipements déjà en service Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), «Israël a constitué le troisième pourvoyeur d'importations militaires du Maroc entre 2019 et 2023, à hauteur de 11 %», alors même que «la reprise officielle des relations remonte à 2020». Rabat emploie déjà divers aéronefs sans pilote d'origine israélienne, notamment Spy-X de BlueBird et SkyStriker d'Elbit. Le directeur général de BlueBird, Ronen Nadir, a déclaré l'an passé que «la société, qui fournit aussi les systèmes Wander-B et Thunder-B, a installé au Maroc une chaîne de production, témoignant de la volonté d'accroître l'autonomie militaire». Les mêmes sources israéliennes ajoutent que «l'extension de la présence des industriels israéliens se fait au détriment de la France, qui chercherait à limiter leur visibilité lors de salons tenus sur son sol». Elles rappellent que «le Maroc a choisi, en juillet de l'année dernière, des satellites Ofek-13 de l'Industrie aérospatiale israélienne (IAI) en lieu et place de ses précédents fournisseurs français, Airbus et Thales». En février, «Rabat a, selon des informations de presse, acquis 36 systèmes Atmos : un obusier capable de tirer l'ensemble des munitions de 155 millimètres homologuées par l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), avec une portée effective de plus de 40 kilomètres en dotation standard et une portée accrue avec assistance-roquette». À ces éléments s'ajouteraient, «selon des rapports concordants, des systèmes de défense sol-air Barak-8 (IAI) et Spyder (Rafael)».