Le procureur général du roi près la cour d'appel de Casablanca a diffusé mardi 19 août un communiqué relatif à l'état de santé de Sion Assidon, présenté comme la conséquence d'un malaise survenu à son domicile, «afin d'éclairer l'opinion publique» et dissiper les rumeurs liées à ce sujet. Le texte précise que «le 11 août, deux personnes employées par Sion Assidon ont alerté la police en raison de l'absence prolongée de leur employeur et de l'impossibilité de le joindre par téléphone». Arrivées devant la résidence, elles avaient remarqué que «sa voiture était stationnée devant son domicile». La police judiciaire s'est alors déplacée et, «après ouverture de la porte avec l'assistance d'un technicien, elle a découvert Sion Assidon inanimé sur un canapé du rez-de-chaussée, respirant encore». Le septuagénaire a aussitôt été transporté vers un établissement hospitalier. Dans le jardin, «les enquêteurs ont relevé la présence d'outils – échelle, scie, houe, cisailles – ainsi que des herbes coupées et des branches récemment taillées». À l'intérieur de la maison, «ses effets personnels, dont un téléphone, des clés, deux ordinateurs portables et plusieurs ouvrages disposés avec ordre, ont été retrouvés sans signe d'effraction ni de désordre». L'apport des enregistrements et des témoignages Le communiqué évoque «une caméra installée à environ trois cents mètres du domicile». L'examen des enregistrements montre qu'«au matin du 9 août, à 10 h 36, Sion Assidon est arrivé seul à bord de son véhicule, qu'il a garé devant sa maison avant d'y pénétrer, vêtu des mêmes habits que lors de sa découverte». Le véhicule est demeuré à sa place jusqu'à l'arrivée des plaignants et de la police le 11 août. «Plusieurs prélèvements biologiques et relevés d'empreintes ont été effectués tant sur les outils que dans les différentes pièces de la maison. Les analyses ont révélé uniquement les traces de Sion Assidon.» Les enquêteurs ont entendu un ouvrier travaillant dans la maison voisine. Celui-ci a déclaré avoir vu, «le samedi après-midi, Sion Assidon juché sur une échelle, occupé à tailler des branches, et l'avoir laissé vers dix-sept heures encore absorbé dans cette tâche». Le lendemain matin, il a constaté la présence de l'échelle sur des déchets végétaux fraîchement coupés. Un autre voisin a confirmé avoir convenu avec Sion Assidon de l'entretien de la végétation de son jardin à cette date, l'ayant effectivement vu «à l'ouvrage». Le parquet général conclut en affirmant que «les investigations se poursuivent et qu'à leur issue il sera procédé aux suites judiciaires appropriées».