La Haute Cour de justice d'Ecosse a condamné à six années de prison Conor McGregor, 32 ans, reconnu coupable d'avoir dirigé un réseau criminel structuré de trafic de stupéfiants, après son extradition du Maroc. Selon les attendus du jugement, «[M. McGregor était] à la tête d'un groupe criminel organisé et avez agi pendant plus de trois ans», a déclaré la juge Lady Drummond à l'audience. Elle a souligné que M. McGregor «était responsable de superviser l'approvisionnement en drogues de catégorie A et B». Réseau criminel et rôle central de McGregor Les pièces de procédure exposent que l'accusé «a planifié la réception et la distribution de quantités très importantes de cocaïne, d'héroïne et de cannabis, tout en organisant la collecte des paiements». D'après les enquêteurs, il a exercé ces fonctions «de mai 2019 à juillet 2022», utilisant des messageries chiffrées pour régler «le stockage, le déplacement, la vente et la remise des stupéfiants». Le jugement précise encore qu'il s'est servi «de plusieurs véhicules et propriétés pour dissimuler les drogues et les sommes issues de leur commercialisation». M. McGregor a été arrêté au Maroc en juillet 2024, puis remis aux autorités écossaises en janvier 2025. Les services d'enquête ont indiqué que sa localisation a été permise par le décryptage, par les autorités européennes, de la messagerie EncroChat qu'il utilisait pour coordonner son réseau. Plaidoyer de culpabilité et condamnation M. McGregor a plaidé coupable le 15 juillet devant la Haute Cour de Glasgow pour participation à une organisation criminelle. Le tribunal a estimé que «cette infraction se situe à l'extrémité supérieure de l'échelle, compte tenu de la quantité de drogues impliquées, de la durée de l'activité et de l'étendue géographique». La peine a été fixée à six années d'incarcération, avec effet rétroactif au 19 juillet 2024, date de son arrestation sur le sol marocain. L'accusé, présent par visioconférence depuis son lieu de détention, est demeuré impassible à l'annonce du verdict. Son avocat a déclaré que son client «assume pleinement la responsabilité de ses actes et a exprimé un haut degré de honte». Il a ajouté que McGregor «mesure les répercussions non seulement sur sa propre famille mais aussi sur des personnes qu'il ne connaissait pas». Selon la défense, l'accusé reconnaît «le tort qu'il a pu causer par sa participation au trafic de stupéfiants» et a rappelé qu'il avait «commencé à s'impliquer dans la criminalité à bas niveau à l'âge de 23 ans, avant que la situation ne devienne incontrôlable».