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Entre hausse des droits de scolarité, litiges judiciaires et accusations de gestion partisane, itinéraire d'un récit fallacieux et idéologique qui vise Al Akhawayn
L'Université Al Akhawayn, se trouve au centre d'une controverse déclenchée, croit-on, par la hausse subite et substantielle des frais de scolarité, «atteignant dans certains cas 200 %». Les familles concernées dénoncent un accroissement jugé injustifié, assorti de décisions de non-renouvellement d'admission pour certains élèves. Ces tensions financières s'accompagnent d'éléments laissant penser à un règlement de comptes sur fond de politisation idéologique, certains acteurs ayant invoqué le soutien à Gaza ou des positions politiques pour discréditer l'établissement et sa direction. Accusations des familles d'élèves Selon un groupe de parents, «les élèves ont été privés d'accès à l'école en raison de l'opposition de leurs familles à une augmentation subite des droits de scolarité pouvant atteindre 200 %». Les plaignants affirment encore que «le directeur, Emmanuel Lacoste, aurait imposé cette hausse sans consultation du conseil d'administration et viserait spécifiquement les enfants liés à l'association des parents». Les familles évoquent également «un comportement autoritaire du directeur, décrit comme ancien militaire, qui relaterait des expériences de guerre devant les enfants et exercerait une pression sur les enseignants». Elles ajoutent que «la structure pédagogique manquerait de programmes clairs, obligeant les enseignants à recourir à des outils numériques pour préparer les cours tandis que des pratiques jugées contraires à la morale auraient été tolérées». Enfin, elles soutiennent que «le niveau académique aurait diminué au point que certaines grandes écoles ne reconnaissent pas les diplômes délivrés, plaçant ainsi l'avenir des élèves en péril». Vérification des faits L'analyse approfondie de ces accusations révèle une réalité plus nuancée. Des sources proches du dossier indiquent à Barlamane.com que «l'école [Al Akhawayn] a été conçue pour dispenser un enseignement en anglais conforme aux standards internationaux». Il ressort que «le différend concerne une minorité de sept parents sur environ deux cents élèves, lequel a donné lieu à quarante-deux procédures judiciaires, toutes closes sans condamnation de l'établissement». Les accusations d'irrégularité administrative se trouvent également infirmées par les faits. «Une plainte pour détournement de fonds, déposée par les mêmes parents contre la direction de l'université avant presque un an, a été classée par la justice faute de preuves», précisent les sources. S'agissant de la direction, il apparaît que «le directeur actuel, cinquième en poste sur une courte période, possède une expérience éducative aux Etats-Unis et ailleurs, en complément de son parcours militaire, les méthodes et les principes de ce dernier servant de référence en gestion et planification». Concernant la hausse des frais, les mêmes sources indiquent que «les tarifs ont été ajustés après huit années de stabilité. Les parents récalcitrants ont cessé de s'acquitter de leurs obligations, ce que l'école a interprété comme rupture du contrat, sans procéder à des exclusions en cours d'année, mais en signalant que l'admission ne serait pas renouvelée à la rentrée suivante». Enfin, les démissions d'enseignants et de cadres administratifs apparaissent liées à «des pressions verbales et à des contestations persistantes ciblant leurs fonctions et leur vie privée, et non à une politique autoritaire de la direction», a-t-on indiqué, ajoutant que «l'Université Al Akhawayn demeure l'une des rares institutions offrant un enseignement supérieur accompagné d'une vie spirituelle structurée, avec un lieu de prière central et accessible, des offices hebdomadaires et des communications régulières adressées à la communauté universitaire».