L'Assemblée générale des Nations unies (ONU) a adopté vendredi 12 septembre, par 142 voix en faveur, 10 contre et 12 abstentions, la Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question palestinienne. Le texte réaffirme la solution à deux Etats, Israël et la Palestine vivant côte à côte, dans le cadre du droit international. Sur les 193 Etats membres, 142 ont approuvé la Déclaration. Dix se sont prononcés contre : Etats-Unis, Israël, Argentine, République tchèque, Micronésie, Nauru, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay et Tonga. Douze se sont abstenus : Cameroun, Canada, Eswatini, Fidji, Honduras, Hongrie, Kiribati, Malawi, Rwanda, Togo, Ukraine et Vanuatu. Le texte, à forte portée symbolique, traduit le large soutien de la communauté internationale à l'idée d'un règlement pacifique, même s'il demeure dénué de caractère contraignant. Le contraste algérien pointé du doigt La décision de l'Algérie d'approuver une résolution mentionnant explicitement Israël a fait l'effet d'un paradoxe diplomatique. Le pays, dont les dirigeants saturent la scène régionale de discours virulents contre ce qu'ils désignent comme le kiyan (l'entité sioniste), a validé sans réserve un document qui consacre Israël comme interlocuteur d'un futur Etat palestinien. Des critiques accusent Alger de pratiquer «une diplomatie du mensonge et du double langage». Selon eux, «le pouvoir algérien trompe l'opinion palestinienne par un discours démagogique répétant : "avec la Palestine, qu'elle ait raison ou tort", tout en légitimant au sein de l'ONU une résolution qui établit Israël comme partenaire incontournable du règlement». L'écart entre la rhétorique domestique et le vote effectif à New York a alimenté des accusations de duplicité. Pour plusieurs analystes, cette position illustre la fragilité d'un discours nationaliste et antimarocain souvent réduit à l'invective, mais rattrapé par la réalité des compromis diplomatiques.