La chambre criminelle d'appel de la cour d'appel d'Errachidia a prononcé, mardi 7 octobre, la réclusion à perpétuité à l'encontre de l'homme accusé du meurtre de l'enseignante Hajar B., exerçant à l'Institut de technologie appliquée d'Erfoud (sud-est), après l'avoir reconnu coupable de «meurtre volontaire avec préméditation». La juridiction avait initialement condamné le prévenu, le 16 juillet, à trente ans de détention et à une amende de 300 000 dirhams à titre de réparation pour le préjudice moral et matériel subi par la famille de la victime, selon les registres judiciaires. Les faits remontent au jeudi 27 mars. Ce jour-là, le meurtrier, dans la vingtaine, ancien étudiant du même institut, a porté des coups mortels à Hajar B. dans la voie publique à Erfoud, à l'aide d'une hachette, touchant la tête et le cou de la victime. L'incident s'est déroulé sous les yeux de passants, provoquant une profonde consternation dans la population et au sein de la communauté éducative locale, nombreux étant ceux qui ont exprimé leur stupeur face à la brutalité de l'acte et à ses motivations obscures. Intervenue immédiatement, la police a procédé à l'arrestation du suspect et ouvert une enquête sous la supervision du parquet compétent afin d'élucider les circonstances et les motifs du crime, que certaines sources évoquent comme étant de nature vengeresse. La victime a été transportée d'urgence au centre hospitalier régional Moulay Ali Cherif d'Errachidia puis transférée au Centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès en raison de la gravité de ses blessures. Après plus de deux semaines de lutte en soins intensifs, Hajar B. est morte le dimanche 13 avril. Cet événement a provoqué une vague de protestations et de condamnations au sein des organisations syndicales et de la communauté éducative, certaines qualifiant le meurtre de «crime odieux portant atteinte à la dignité des femmes et hommes de l'enseignement». Des appels à arborer des brassards noirs et à organiser des rassemblements dans l'ensemble des établissements de formation professionnelle du royaume ont retenti afin de dénoncer le drame et de réclamer «une protection effective des personnels éducatifs».