Dans un développement notable, le bureau de liaison marocain à Tel-Aviv est parvenu à un accord en vue de la libération des deux citoyens marocains, Aziz Ghali et Abdelazim Ben Deraoui, qui faisaient partie de la flottille visant à briser le blocus de Gaza, et qui avaient été arrêtés il y a quelques jours par les autorités israéliennes. Selon des sources diplomatiques bien informées, leur transfert vers la Turquie est prévu pour demain, après l'achèvement des procédures administratives entre les parties marocaine et israélienne par le biais des canaux diplomatiques dédiés. Dès leur arrestation, les autorités marocaines, via leur bureau de liaison à Tel-Aviv, ont lancé des démarches intensives pour vérifier les conditions de détention des deux citoyens et veiller au respect de leurs droits juridiques et humains. Ces mêmes sources ont précisé que le bureau a suivi directement le dossier avec les autorités israéliennes, dans le cadre de son rôle consulaire et diplomatique, notamment après qu'il a été établi que les détenus ne participaient à aucune activité militaire ou de renseignement à Gaza, mais faisaient partie d'une mission civile symbolique visant à exprimer une solidarité humanitaire. Ce type d'intervention illustre, selon certains observateurs, un tournant significatif dans l'action diplomatique marocaine, désormais capable de protéger ses ressortissants dans des zones de conflit, indépendamment de la sensibilité politique des dossiers concernés. Le dossier n'a cependant pas été exempt de complexité. Des sources israéliennes ont révélé que les services de sécurité avaient interrogé Aziz Ghali au sujet d'un ancien lien avec un citoyen israélien ayant participé à des manifestations anti-normalisation au Maroc, et qui est actuellement accusé en Israël d'avoir des liens avec des réseaux financés par l'Iran visant à infiltrer les mouvements de protestation dans certains pays arabes. Bien que l'enquête n'ait abouti à aucune inculpation directe contre Ghali, Israël a initialement émis des réserves sécuritaires, avant que la crise ne soit résolue grâce à l'intervention directe du bureau de liaison marocain, qui a fourni toutes les garanties légales et diplomatiques nécessaires au transfert des détenus vers un pays sûr. Par ailleurs, le Maroc a opté pour une approche diplomatique discrète dans cette affaire, évitant l'escalade médiatique, et préférant agir dans la discrétion pour protéger ses citoyens, envoyant ainsi un message clair : les relations entre Rabat et Tel-Aviv ne signifient ni renoncement à la souveraineté nationale, ni silence face aux droits des citoyens marocains, où qu'ils se trouvent. Cet épisode confirme que le Maroc continue de maintenir un équilibre délicat entre ses positions historiques en soutien à la cause palestinienne et son engagement dans des relations diplomatiques contemporaines servant ses intérêts stratégiques dans la région. Tandis que Rabat agit diplomatiquement pour protéger ses ressortissants en Israël, elle reste ferme sur sa position de principe contre toute atteinte aux droits du peuple palestinien, un équilibre qui lui confère une crédibilité régionale rare dans le monde arabe.