Hammouchi effectue une visite de travail à Vienne    Ligue des champions : Hakimi élu MVP dans la victoire du PSG face à Arsenal    Le Sahara marocain en pleine mutation : vers un nouveau pôle économique mondial soutenu par des partenaires internationaux    Les autorités algériennes ouvrent un nouveau front contre les revenus numériques : les influenceurs et les prestataires de services en ligne dans le viseur fiscal    Forum sur la coopération sino-africaine : comment a-t-il jeté les bases d'un partenariat stratégique ?    L'aviation pakistanaise affirme sa supériorité en abattant des chasseurs indiens avancés dans leur propre espace aérien    L'aviation pakistanaise affirme sa supériorité en abattant des chasseurs indiens avancés dans leur propre espace aérien    Moulay El Hassan : 22 ans d'espoir et de continuité    Achraf Hakimi marque le but de la victoire, le PSG en finale de Ligue des champions    King Mohammed VI launches strategic disaster response platform in Rabat-Salé-Kénitra    Le souverain chérifien lance les travaux de la plate-forme régionale de réserves de première nécessité à Rabat-Salé-Kénitra, clef de voûte d'une architecture nationale de riposte aux catastrophes    Madrid apporte un soutien de 3,6 milliards de dirhams à la méga-usine de dessalement érigée à Casablanca    CAN U20 : Le Maroc bat la Tunisie et file en quarts de finale    CAN U20 : Les Lionceaux maitrisent les Aiglons et filent en quart de finale    Botola DII/J27 : Y. El Mansour grand bénéficiaire, l'OCK et le Youssoufia grands perdants !    CAN U20 : Jones El Abdellaoui, le Lionceau le plus cher    Escalade dangereuse en Asie du Sud : l'armée de l'air indienne subit des pertes de plusieurs centaines de millions après une attaque pakistanaise ciblée    SAR la Princesse Lalla Hasnaa visite à Bakou l'établissement scolaire "le complexe éducatif n°132-134", dans le cadre du jumelage éducatif entre Rabat et la capitale azerbaïdjanaise    Elections 2026 : vers un Gouvernement non partisan ?    Vidéo. Artisanat: Les formalités d'exportation désormais dématérialisées    Marché à terme : Le premier contrat sur indice voit le jour    Le Maroc étend sa présence diplomatique au Brésil avec un consulat honoraire à Florianópolis    Le président chinois appelle à renforcer la coopération avec les pays voisins pour bâtir un avenir commun    Les conseillers adoptent à la majorité le projet de loi sur les commissaires judiciaires    CAN U20 : Face à la Tunisie, les Lionceaux de l'Atlas devront mettre les bouchées doubles    Le monde appelle l'Inde et le Pakistan à la "retenue" militaire    Deux Franco-marocains arrêtés à Marrakech pour implication dans un accident et délit de fuite    Peines alternatives : La présidence du Ministère public prépare un guide pratique    Aïd al-Adha 1446 prévu pour le samedi 7 juin selon les calculs astronomiques    Rose à parfum : La production prévisionnelle estimée à 4.800 tonnes en 2025    La réalisatrice Fatima Boubekdi récompensée pour Illis n Wouchen (ⵉⵍⵍⵉⵙ ⵏ ⵡⵓⵛⵛ), fresque amazighe produite par Monafrique    Protection du patrimoine : La Chambre des conseillers adopte à la majorité un projet de loi    Moulay Abdallah Amghar : Clap d'ouverture pour le Festival printanier de l'art équestre de la Tbourida    Célébration. SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan souffle sa 22e bougie    Polisario, Siria y falsas acusaciones: un intento de distracción en medio del acercamiento Rabat-Damasco    Futsal U19 : Le Maroc s'impose face à l'Espagne en amical    Cinéma: le tournant protectionniste de Trump fait trembler Hollywood... et interroge les partenaires du Maroc    Escalade militaire indo-pakistanaise: Le trafic aérien asiatique perturbé    L'ONDA lance un appel à manifestation international pour le nouveau terminal de l'aéroport Mohammed V    Corte de electricidad en España: Los medios argelinos acusan a Marruecos y contradicen a Pedro Sánchez    « Stereo Africa » fait vibrer Dakar    Maroc–Israël–Etats-Unis : vers un fonds trilatéral pour transmuer l'alliance en structure durable    L'abîme dans l'Himalaya : Inde, Pakistan et la spirale de la terreur    Tourisme : le Maroc confirme sa position de leader en Afrique du Nord au T1 de 2025    Les prévisions du mercredi 7 mai    Les températures attendues ce mercredi 7 mai 2025    Essaouira : Le Festival Gnaoua dévoile les premières fusions de sa 26e édition    FiBaD 2025 : Tétouan célèbre 25 ans de BD marocaine et 80 ans de création artistique    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Assurance scolaire : à quand la fin des abus ?
Publié dans Challenge le 04 - 09 - 2020

La question divise tant les frais annexes à la scolarité n'ont pas cessé d'augmenter au fil des années. Et la dernière sortie du Ministère de l'Education nationale, qui exige des écoles une « totale transparence » sur l'assurance scolaire, vient donner un coup de pied dans la fourmilière.
Elle sonne comme un reproche face à l'opacité sur la question. Les associations de parents d'élèves, souvent molles à la détente, sauront-elles cette fois-ci saisir la balle au rebond et mettre un terme à des pratiques anti-éthiques qui perdurent depuis trop longtemps ? Le sujet n'est pas nouveau, et traîne en longueur depuis des années. Il resurgit à chaque rentrée scolaire. Malgré le tolet que suscitent le paiement des frais d'inscription, de réinscription et de scolarité chaque année, le soufflet retombe systématiquement une fois que cette période stressante pour les parents passe. C'est que les établissements privés sont coutumiers du fait ; ils savent qu'il faut juste serrer les dents durant cette période, et ils auront la tranquillité pour le reste des 9 à 10 mois. Sauf cette année où le coronavirus, qui a assombri les perspectives de nombre de parents, les a rendus, peut-être, un peu plus regardants sur les frais, notamment ceux de l'assurance (!).
Lire aussi | Enseignement français au Maroc : voici le détail des modalités de la rentrée scolaire dans les établissements relevant de l'AEFE et de l'OSUI
D'abord, l'aberration que constitue la disparité inexpliquée entre les frais d'assurance pratiqués par les écoles privées marocaines face à leurs homologues étrangères est devenue insoutenable. Plus de 1.000 dirhams chez les marocains contre 100 à 200 dirhams maximum dans les écoles étrangères. Mais les 1.000 dirhams sont largement inférieurs à des pratiques relevés ici et là depuis des années. En septembre 2015 déjà, notre confrère L'Economiste relevait les complaintes de nombre de parents d'élèves. « L'un des abus dont sont victimes les parents concerne le montant de l'assurance. Un contrat d'assurance responsabilité civile scolaire peut être facturé par une école privée à 3.000 DH. Pourtant, l'assurance démarre à 20 DH et peut aller à 150 DH selon les garanties demandées. L'écrasante majorité des parents d'élèves ignorent tout de ces garanties », écrivait le quotidien. Et de continuer, « il y a quelques années, certaines écoles souscrivaient des contrats d'assurance pour un nombre d'élèves limité, mais faisaient quand même payer tous les parents. Le ministère de l'Education s'est rendu compte de ces dérives. Désormais, les délégations régionales réclament aux écoles privées des listes nominatives avec une copie du contrat d'assurance avant d'inscrire les élèves dans le programme Massar ».
Lire aussi | CGEM : Kamal Daissaoui élu à la tête de l'Enseignement privé
Source de revenus complémentaires
Le tout sans que les parents d'élèves, à qui le droit est accordé de réclamer aux écoles une copie du contrat d'assurance souscrit pour en connaître les garanties, les exclusions, le montant des indemnités, ne lèvent le petit doigt, au-delà des complaintes "habituelles".
Ensuite, et en réalité, les frais d'assurance ne dépasseraient pas les 100 dirhams, tout au plus 150 dirhams quelle que soit l'option choisie. « La prime d'assurance par tête varie entre 50 à 70 dirhams en moyenne pour une RC scolaire (responsabilité civile). Tout dépend de l'option choisie ; mais quelle que soit l'option, la prime d'assurance devrait tout au plus être de 100 dirhams » concède Anouar Himdi, directeur du groupe scolaire Anouar. Mais insiste-t-il, « il y a une confusion générale sur les termes au Maroc. On appelle frais d'assurance ce qui est en réalité des frais d'inscription ou de réinscription. C'est ce qui fait croire que les frais d'assurance reviennent trop cher ». Pourtant la question demeure : pourquoi les établissements privés marocains facturent-ils aux parents 10 fois, 20 fois plus que ce qu'ils paient aux compagnies d'assurance. Pour un courtier, cette pratique qui dure depuis de longues années n'a pour unique but que de remplir les poches des dirigeants de ces établissements. « L'assurance constitue pour nombre d'établissements une autre source de revenus. À 100 voire 200 dirhams, on est encore dans des prix raisonnables », explique celui-ci qui a requis l'anonymat. Un courtier n'étant concerné que par la collecte des primes à reverser à la compagnie d'assurance et de la documentation nécessaire à la formation du contrat d'assurance, « il n'a aucun droit de regard sur la relation qui lie l'établissement aux parents d'élèves, et ne peut donc intervenir dans cette relation », continue-t-il. Mais le constat est clair : la surfacturation est de mise dans le secteur, saignant un peu plus les parents d'élèves. Sans oublier que d'autres assurances (transport, RC extra-scolaire) sont bien évidemment transférées à la charge des parents.
Lire aussi | Ecole : oui au pragmatisme
La protection de consommateurs défaillante
Face à cette cacophonie, le Ministère de l'Education nationale, en tapant du poing sur la table, va-t-il réussir cette année à changer la donne ? À voir à quel point les habitudes se sont encrassées, réussira-t-il à faire bouger les lignes ? Et par quels moyens de contrôle ? Car si les intentions sont bonnes, la matérialisation constitue souvent le point d'achoppement de ces mesures. Et si les associations de consommateurs ont peu de poids, l'un des maillons qui devrait être à la pointe de cette charge pour la transparence devait être les associations de parents d'élèves. Malheureusement, celles-ci sont aussi souvent inefficaces voire non reconnues par certaines écoles. . Le courtier déplore cette mollesse dans leurs actions. « Je suis parent d'élève et mon constat est que les parents ne s'impliquent pas dans les associations de pour faire bouger les choses. On a l'impression, hélas, que ceux-ci sont de grands enfants qui attendent que tout se fasse pour eux mais sans eux » explique-t-il.
Quant aux frais d'inscription qui ne cessent d'augmenter, les écoles se défendent en arguant que les charges courent sur 12 mois alors que les rentrées d'argent ne concernent que 9 à 10 mois sur 12. « Les écoles imposent des droits d'inscription pour financer les charges salariales de leur personnel enseignant et administratif pendant les mois de juillet et août où elles n'ont pas de recettes. L'objectif étant de pouvoir les garder pour la rentrée », expliquait Mustapha Ghafiri, président de l'Association nationale des écoles privées chez un confrère.
2020 marquera-t-elle une année de rupture dans ces habitudes ? Cela reste à voir...
Tribune et Débats
La tribune qui vous parle d'une actu, d'un sujet qui fait débat, les traite et les analyse. Economistes et autres experts, patrons d'entreprises, décideurs, acteurs de la société civile, s'y prononcent et contribuent à sa grande richesse. Vous avez votre opinion, convergente ou différente. Exprimez-la et mesurez-vous ainsi à nos tribuns et débatteurs.
Envoyez vos analyses à : [email protected], en précisant votre nom, votre prénom et votre métier.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.