Sahara : Un drone des FAR bombarde un véhicule du Polisario à l'Est du Mur des Sables    Coopération militaire. Le Maroc et le Rwanda échangent leurs expertises    Marocains détenus en Syrie : Il faut agir vite et bien !    France : Une école épinglée pour un affichage raciste lors de l'Aïd    À Rabat, des militants appellent à une grande « Marche pour la Palestine »    Mondial des Clubs : Le Wydad brave Manchester City avec honneur !    Mondial des clubs: Messi rapproche l'Inter Miami de la qualification    beIN MEDIA GROUP prolonge ses droits exclusifs de diffusion de la Premier League jusqu'en 2028    Yassine Bounou, Le rempart marocain qui a tenu tête au Real Madrid    Mondial des clubs: Palmeiras s'impose face à Al Ahly    Foot/Amical : Les Lionnes de l'Atlas s'impose face au Malawi    Kenya National Assembly Speaker receives Polisario representative    Feu de forêt près de Tétouan : les Canadairs en action    Kenia: El presidente de la Cámara de Diputados recibe al representante del Polisario    Développement durable : l'UIR en tête des universités marocaines pour la troisième année consécutive    Le Conseil de gouvernement valide la création de l'Institut national supérieur de musique et des arts chorégraphiques    Abidjan abrite le Festival « Ma ville en peinture »    Marrakech à l'heure du 1er sommet africain pour l'autonomisation et l'inclusion des jeunes en situation de NEET    Le Maroc enregistre une progression de 55 % des investissements directs étrangers en 2024, selon la CNUCED    Maroc Telecom réforme sa gouvernance et confirme Mohamed Benchaâboun à la direction générale    Ferhat Mehenni écrit : L'Algérie iranienne    Salon du livre de Pékin: Accord pour la traduction en chinois d'ouvrages sur le patrimoine immatériel marocain    SRM Casablanca-Settat: Vaste campagne de recrutement, 600 postes à pourvoir en 2025    Justice : Le Maroc et le Cap-Vert unissent leurs efforts    Le Groupe Barid Al-Maghrib émet un carnet de timbres-poste en hommage aux métiers des savoir-faire ancestraux    Menace iranienne sur Hormuz : Vers un baril à 150 dollars    Chômage : Le gouvernement au pied du mur    Le peuple marocain célèbre vendredi le 55e anniversaire de SAR le Prince Moulay Rachid    Près de 12 millions de réfugiés vivent dans les pays du Conseil de l'Europe    Transport aérien: Air India réduit de 15% ses vols internationaux en gros-porteurs    L'ONMT lance une tournée européenne avant la CAN 2025    De violentes averses frappent le Maroc et la chaleur accable plusieurs provinces    ONCORAD Group nomme Meryem Chami au poste de Directrice Générale Déléguée    Trafic d'êtres humains et de drogues : L'Espagne démantèle un réseau opérant au Maroc    Maroc : un record de 7,2 millions de touristes à fin mai 2025    Laâyoune : Un vent de transformation souffle sur l'énergie verte grâce à l'alliance YNNA–AMEA Power    H&S Invest Retail de Moncef Belkhayat entre au capital de Mr Bricolage Maroc    Maroc–États-Unis : un nouvel accord pour renforcer la sécurité des échanges maritimes    La Maison de la Poésie au Maroc remporte le Prix de l'Académie mondiale de poésie    Festival du film de Dakhla : «Samia» de Yasemine Samederli remporte le grand prix    Megarama lance le premier Festival du Film pour Enfants au Maroc    À l'ONU, Amina Bouayach souligne à New York la fonction cardinale des INDH dans la défense des droits fondamentaux    Les autorités espagnoles démantèlent un réseau hispano-marocain spécialisé dans le trafic de migrants et de stupéfiants entre les deux rives du détroit    Le Parlement centraméricain réaffirme son soutien total à l'intégrité territoriale du Maroc et dénonce les manœuvres des adversaires du Royaume    Moroccan high school team wins top prize at prestigious U.S. robotics competition    Benhachaim après le match contre Manchester City : « Nous avons joué avec courage et tiré de précieuses leçons malgré la défaite »    Casablanca : Le Nostalgia Lovers Festival signe son grand retour    Nouvelle gifle pour le régime algérien : réception officielle du Gouvernement kabyle en exil au Parlement français    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Moyen-Orient : une région transformée...
Publié dans Challenge le 30 - 09 - 2024

Les récentes escalades dans la région fragilisent une certaine ligne rouge d'équilibre. À quoi devons-nous nous attendre ?
Encore sous le choc de l'opération des bippers au Liban, l'opinion internationale est marquée par la montée des tensions dans la région, cette fois-ci avec la mort du chef d'un des acteurs clés du conflit au Liban. Depuis quelques semaines, le champ du conflit s'est étendu au Liban. Sur toutes les chaînes de télévision internationales, les experts sont tous d'accord sur le fait que ces opérations d'Israël dans la région risquent de transformer la face de la région tout entière.
Beaucoup d'experts des différents foyers de tension signent le retour progressif de l'ère des conflits. Aujourd'hui, dans cet équilibre mondial assez fragile, nous sommes en droit de nous poser des questions sur l'avenir. Récemment, à l'ONU, le pacte pour l'avenir posait les bases d'une action urgente pour l'entente internationale.
Lire aussi | Le Hamas annonce que son chef au Liban a été tué dans une frappe aérienne
En plus des pertes humaines, l'embrasement de la région, où est concentrée 40 % de la production de pétrole, pourrait très vite faire flamber le cours du brut et ainsi anéantir le recul encore fragile de l'inflation. Pour rappel, il y a maintenant 50 ans, le monde avait été frappé par des vagues d'inflation liées à la conjoncture du pétrole. Les 16 et 17 octobre 1973, les pays arabes producteurs de pétrole décrètent une hausse des prix pour des raisons géopolitiques. Ce fut la guerre du Kippour qui entraîne donc ces externalités économiques pour les pays membres de l'Opep. Même si un pays comme l'Iran a appelé à cette mesure, les pays de l'Opep demeurent cependant inaudibles à cet appel.
« Un choc pétrolier de cette ampleur ferait échouer les efforts déployés pour maîtriser [la hausse] des prix », préviennent les économistes de Bloomberg en mai dernier. Ils imaginent ainsi l'inflation mondiale remonter à 6,7 % l'année prochaine. Bloomberg Economics estime que les prix du pétrole pourraient grimper jusqu'à 150 dollars le baril et que la croissance mondiale chuterait à 1,7 %, une récession qui enlèverait environ 1 000 milliards de dollars à la production mondiale. « La guerre au Proche-Orient est une tragédie humaine qui affecte les populations civiles et, plus largement, la stabilité et le développement économique du Moyen-Orient.
Lire aussi | Liban: Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, appellent à un cessez-le-feu de 21 jours
À ce jour, le bilan mortuaire ne cesse de s'alourdir et l'impact économique de la guerre commence à se faire ressentir. L'état d'urgence nationale instauré en Israël d'une part, et le siège dans la bande de Gaza dans le cadre de l'Opération « Déluge d'Al-Aqsa », se traduisent sur le plan macro et microéconomique par un arrêt net des activités de production à l'échelle locale (pénuries de main-d'œuvre, fermetures d'entreprises, d'écoles et de commerces) », nous confie Yasmina Asrarguis, chercheuse spécialiste du Moyen-Orient.
Quel Impact au-delà des lignes ?
« Il est important de rappeler la temporalité dans laquelle nous nous trouvons actuellement et le caractère sensible du sujet. Nous sommes aujourd'hui dans un temps de guerre et d'escalade. Le deuxième temps devra absolument être celui du retour au calme, que chacun appelle de ses vœux. Le troisième temps sera celui du bilan et de la reconduite des négociations de paix. Dans le contexte actuel, les partenaires économiques israéliens du Maroc ont été appelés à restreindre leurs déplacements dans les pays arabes, les chambres de commerce bilatérales annulent leurs visites, et les grandes conférences économiques sectorielles sont également ajournées. Les entrepreneurs et chefs d'entreprise marocains, qui commençaient tout juste à bénéficier des savoir-faire et des capacités technologiques israéliennes, sont aujourd'hui précautionneux sans pour autant mettre un terme à leurs ambitions de partenariat à long terme », nous confie un expert du Moyen-Orient.
Lire aussi | L'armée israélienne annonce avoir tué le chef du Hezbollah
De son côté, l'expert en géopolitique Anas Abdoun revient sur la question de la diplomatie économique marocaine. « Un risque majeur réside dans une possible escalade du conflit, en particulier avec le Hezbollah dans le sud du Liban, ce qui pourrait entraîner une hausse considérable des prix du pétrole et, par conséquent, exercer une pression négative sur notre balance commerciale ». Et d'ajouter : « Quant à l'impact de ce conflit sur les accords d'Abraham, la question cruciale est de savoir s'il est nécessaire de choisir entre les intérêts économiques et la confrontation. Il devient de plus en plus difficile de mettre en évidence les retombées positives des accords d'Abraham, surtout au vu de la situation actuelle à Gaza, qui s'apparente à un véritable génocide selon la définition même du droit international. Les pays signataires doivent maintenant évaluer la pertinence de maintenir ces accords, comme en témoigne le récent recul de l'Arabie saoudite sur une possible normalisation. Quelle que soit la décision concernant la poursuite ou l'arrêt de la normalisation, il est crucial d'examiner toutes les options possibles et de déployer des instruments juridiques, diplomatiques et politiques pour exercer une pression sans nécessairement aboutir à une confrontation directe. Il est primordial de reconnaître que les pertes de vies humaines, notamment civiles, ne peuvent rester sans conséquences ».
Quel modèle de diplomatie de paix ?
Aujourd'hui, dans la région, la paix est un impératif absolu. Pour Yasmina Asrarguis, « Il ne peut y avoir d'avenir pour la région sans paix durable ». « Comme l'indique mon rapport pour le Prix Charlemagne, The Holy Grail of Middle East Peace, la paix peut suivre le modèle de négociations et de diplomatie des Nations Unies, qui nous a permis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale d'éviter une nouvelle guerre mondiale. Néanmoins, comme le proposent des personnalités de paix comme le groupe de Palestiniens dirigé par l'avocate Hiba Husseini, le modèle de paix conduisant à une solution à deux Etats pourrait également bénéficier des enseignements de l'Union européenne et s'inspirer du modèle de confédération. Ce type de coopération permet de coexister avec son voisin et de trouver des solutions aux problèmes. Une confédération permettrait de conserver l'Etat juif et l'Etat palestinien selon Yossi Beilin, également favorable à cette idée », explique l'experte.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.