Alors que l'ex-leader marocain de la fabrication de denim, à savoir Settavex, est entré en phase d'agonie quelques années après la disparition de Legler Maroc, l'autre rescapé marocain de la filière des Produits et accessoires pour confection, le japonais Yoshida Kogyo Kabushikikaisha (YKK) affiche une résilience des plus louables. La filiale marocaine de ce groupe de taille mondiale, YKK Maroc, poursuit son développement continu en s'attendant à dépasser, dès cette année, la barre de 100 millions de dirhams en chiffre d'affaires contre 83 millions de dirhams en 2023. Lire aussi | Les agrumes marocains font leur entrée sur le marché japonais C'est dire, que cette entité créée en 2022 dément les pronostics de certains observateurs du secteur textile marocain qui ne voit plus d'avenir à la filière de Produits et accessoires pour confection à cause d'un manque de compétitivité face aux importations turques et égyptiennes (pour les produits d'entrée de gamme), voire espagnoles. Il faut dire, que cette filière représente un peu le parent de l'industrie textile au Maroc et sa consolidation incarne une priorité pour les autorités qui visent une meilleure intégration du secteur et une amélioration sensible de sa compétitivité. Mais, les défaillances en série de ses principaux acteurs causent des dommages collatéraux tous azimuts en laissant souvent sur le carreau des milliers de salariés et dans la panade des dizaines de fournisseurs (avec des impayés parfois douloureux). Lire aussi | Semi-conducteurs: le Japonais SoftBank rachète l'Américain Ampere Computing pour 6,5 milliards de dollars Heureusement, que quelques rescapés comme YKK Maroc ou Polyfil (PME familiale à capitaux marocains) dérogent à ce constat apocalyptique. Rappelons, que le groupe Yoshida Kogyo Kabushikikaisha est un géant mondial présent dans 70 pays. A fin 2024, le groupe fondé il y a plus de 90 ans revendique un chiffre d'affaires consolidé supérieur à 4 milliards d'euros (plus de 40 milliards de dirhams) et emploie en direct plus de 40 000 personnes.