La dynamique enclenchée à Casablanca depuis l'arrivée du Wali Mohamed Mhidia s'inscrit dans un triple contexte : l'accélération de la régionalisation avancée, les impératifs d'image liés à la Coupe du Monde 2030, et l'émergence d'une offre de marketing territorial. Depuis son arrivée à la tête de la région Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia a impulsé une cadence rarement observée dans la gestion de l'espace urbain de la métropole. Les grands boulevards ont été désencombrés, les trottoirs dégagés, les devantures de cafés régulées, et même des commerces historiques ont été réaménagés. La perspective de la Coupe du Monde FIFA 2030, co-organisée avec l'Espagne et le Portugal, agit comme un catalyseur. Casablanca, capitale économique du Royaume, sera vitrine et carrefour. Le Wali l'a compris : l'aménagement du territoire est désormais un enjeu variable, au même titre que les infrastructures sportives. L'expert en marketing territorial Hicham Echattabi est clair : « La Coupe du Monde 2030 est plus qu'un défi sportif. C'est un levier pour construire une image territoriale forte. Mais cette image ne peut reposer sur une campagne de communication. Elle nécessite un travail de fond, continu, aligné avec les attentes des citoyens et des investisseurs. » Lire aussi | Noor Ouarzazate et Mohamed Mhidia distingués au Caire Régionalisation et vision à long terme Le projet de transformation urbaine s'inscrit dans le cadre plus large de la régionalisation avancée, qui redonne aux territoires les moyens de dessiner leur avenir. À Casablanca, cela se traduit par des schémas directeurs d'aménagement du territoire, des programmes de développement régionaux (PDR) et une articulation de l'action publique autour d'une vision claire. Et Mohamed Mhidia est un homme d'expérience. Rappelons que cet ancien Wali de régions aussi diverses que Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Tensift-Al Haouz ou encore Tanger-Tétouan-Al Hoceima, apporte à Casablanca une expérience interrégionale rare, qui lui permet de lire les attentes de l'Etat tout en restant à l'écoute des dynamiques locales. Une stratégie de branding territorial en construction Il ne suffit pas de refaire les trottoirs pour devenir une métropole attractive. Le branding territorial exige une coordination entre le politique, l'urbain, le culturel et l'économique. À Casablanca, cette coordination commence à se matérialiser. Les best practices internationales sont claires : les villes qui réussissent leur mutation (Barcelone, Medellín, Kigali) sont celles qui misent sur une vision intégrée, où l'image urbaine reflète une offre cohérente de mobilité, d'événements, de cadre de vie et d'opportunités économiques. En combinant réaménagement urbain, préparation aux échéances internationales et alignement avec la régionalisation, Casablanca tente de réconcilier ambition et efficacité. Lire aussi | Mohamed Mhidia, le Wali qui veut transformer Casablanca ! Le boulevard Mohammed V fait peau neuve Dans un article dédié au sujet, le confrère Le360 met en avant la transformation de cette artère clé de Casablanca. Selon le média, une vaste opération de réhabilitation est en cours, portée par une volonté partagée de redonner à ce lieu emblématique son éclat d'antan. Chargé d'histoire et de mémoire collective, ce boulevard incarne l'ambition d'un Casablanca pionnier de l'urbanisme moderne, façonné au début du XXe siècle.