En Afrique, l'urgence d'investir dans la formation qualifiante et l'emploi pour les jeunes est un véritable enjeu. Et ce, afin de transformer ce potentiel en levier de croissance et de répondre aux besoins d'un marché du travail en pleine mutation. Depuis juillet 2025, la Banque mondiale lance un programme d'immersion professionnelle de six mois (janvier à juin 2026), destiné aux doctorants et jeunes docteurs originaires d'Afrique subsaharienne. Cette opportunité unique leur permettra de rejoindre les équipes du siège de Washington D.C. ou l'un des bureaux régionaux de l'institution. Pour être éligibles, les candidats doivent avoir moins de 32 ans et être en dernière année de doctorat ou avoir soutenu leur thèse depuis moins de trois ans. Les dossiers sont à déposer avant le 25 août 2025.Au-delà du prestige, cette immersion ouvre la voie à un accès direct aux cercles de décision de la finance mondiale. Lire aussi | Protection sociale: La Banque mondiale approuve un financement de 250 millions de dollars en faveur du Maroc Les lauréats pourront renforcer leur expertise en économie du développement et contribuer, à terme, à l'orientation des politiques publiques africaines, notamment dans les secteurs clés de l'emploi et de la formation. Un enjeu crucial, alors que l'Afrique subsaharienne représentera d'ici peu plus de 60 % de la croissance mondiale de la population en âge de travailler, selon le Forum économique mondial. Ce programme s'inscrit dans une volonté plus large de la Banque mondiale de répondre aux défis structurels du continent — pénurie de compétences, manque d'infrastructures de recherche, faible intégration entre savoir académique et élaboration des politiques. Il fait écho au rapport Africa's Pulse (octobre 2023), qui plaidait pour la montée en puissance d'une nouvelle génération d'experts africains, formés à l'échelle mondiale mais engagés localement. Mais pour transformer cette expérience en impact durable, un défi demeure : assurer un suivi post-immersion efficace. Des initiatives comme celles de la Fondation Mastercard ou de l'Union africaine ont démontré que le retour sur investissement humain dépend de la capacité à créer un environnement local favorable. Car l'avenir du continent ne se construira pas seulement dans les think tanks, mais surtout dans l'application concrète des savoirs sur le terrain. Lire aussi | La Banque mondiale rassure sur les perspectives économiques du Maroc Pour rappel, la Banque Mondiale a décidé également d'imposer désormais 30% d'emploi local dans ses marchés publics. A partir du 1er septembre 2025, les entreprises engagées dans les marchés internationaux de travaux publics financés par la Banque mondiale devront consacrer au moins 30 % des coûts de main-d'œuvre à l'emploi local. Cette nouvelle exigence vise à favoriser la création d'emplois, le développement des compétences et à renforcer les économies locales, en particulier dans les pays en développement. Sont principalement concernés les projets d'infrastructures de transport et d'énergie soumis à la procédure de passation de marchés compétitifs à l'échelle internationale. Pour candidater : Lien vers le programme