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Habib El Malki, président du Centre Marocain de Conjoncture (CMC)
Publié dans Challenge le 07 - 03 - 2009

Le président du CMC a lancé une réflexion lors du séminaire organisé par son Centre sur les sorties de la crise : créer une mobilisation soutenue qui donnera un sens et une finalité aux plans sectoriels. Un concept développé à titre personnel, au nom du CMC ou de son parti ? Quelle importance ! Pour El Malki, l'essentiel est de mettre sur la scène publique une idée nouvelle qui sera (ou non) prise en considération. L'avenir nous le dira.
Challenge Hebdo : que pensez-vous de la gestion de la crise par le gouvernement?
Habib El Malki : il y a un trait culturel qui caractérise le comportement de certains de nos responsables, c'est de ne pas reconnaître la réalité des choses. Evoquer la crise est considéré comme quelque chose de tabou. Le Maroc n'est pourtant pas une île à l'abri d'une mer agitée. Le considérer comme loin de cette crise, c'est reconnaître qu'on est un pays qui n'est pas intégré à l'économie mondiale, par conséquent, très peu ouvert au monde extérieur. C'est un mauvais message.
C.H. : et qu'en est-il des mesures qu'il a adoptées pour soutenir certains secteurs ?
H.E. : C'est un début de processus qui est appelé à se déployer. Les mesures sont très limitées sur le plan sectoriel et dans la durée. Elles traduisent une prise de conscience mais elles restent insuffisantes. Il est important d'établir une vision. La période est difficile mais c'est une opportunité pour établir un cadre global pour mieux maîtriser les projets. Le grand danger, c'est la dispersion et la gestion de manière segmentée de l'économie nationale.
C.H. : est-ce pour cette raison que vous avez lancé l'idée du pacte national ?
H.E. : en effet, la crise actuelle a et aura des incidences très fortes. Le pire est à venir si nous ne mettons pas sur pied ce pacte national pour la croissance. Les effets seront alors amplifiés et transmis à d'autres secteurs.
C.H. : de quoi s'agit-il ?
H.E. : le Maroc a enregistré des avancées en termes de politiques sectorielles : agriculture, tourisme, artisanat, habitat, industrie… Mais il n'y a aucun lien entre ces différents secteurs. Cette dispersion, avec des horizons temporels divergents, ne permet pas de mener une politique économique cohérente, dynamique. D'où la nécessité de réfléchir à un cadre qui permettra une coordination inter sectorielle et intra sectorielle traduisant une vision économique, une stratégie qui continue de faire défaut. Nous ne pouvons pas gérer l'économie sans une vision globale. Le pacte est donc un engagement de tous les partenaires pour réaliser un certain nombre d'objectifs. Il permet une mobilisation et définit une visibilité. C'est un acte concerté. Il est possible de faire de la région un acteur central. Cela permettra d'accélérer le processus de déconcentration et de décentralisation en faisant jouer au territoire un rôle nouveau. Cette idée s'impose dans un Maroc qui change.
C.H. : que suggérez-vous d'autre?
H.E. : La situation est paradoxale car d'un côté, on prévoit une croissance entre 5 et 6% et de l'autre, on élabore un plan de sauvetage à caractère sectoriel. L'économie marocaine sera touchée de manière profonde par la forte récession que connaît l'Europe, notre principal partenaire commercial. Ce paradoxe ne doit pas être interprété en termes d'autosatisfaction mais doit nous inciter à une réflexion profonde à caractère stratégique sur le devenir de l'économie nationale et sur les limites du mode d'industrialisation tel qu'appliqué. Ce dernier est basé sur des activités traditionnelles (textile, cuir…), sur la sous-traitance… Il faut que celles-ci génèrent davantage de valeur ajoutée. Il faut remonter vers l'amont pour que ces activités ne se transforment pas en simples activités commerciales. Au niveau de l'offshoring, nous ne pouvons pas asseoir une politique sur une activité si volatile. Il faut donc un mode d'industrialisation qui génère une grande valeur ajoutée.
C.H. : à quoi pensez-vous en
particulier ?
H.E. : je pense que nous pouvons opter pour les mêmes activités mais avec une remontée en amont. La part de l'industrie dans le PIB doit au moins être doublée.


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