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Incidences de la crise financière : Les mesures actuelles suffiront-elles ?
Publié dans Finances news le 26 - 02 - 2009

* Une crise dont l’ampleur, les soubassements et la durée ne peuvent être clairement circonscrits.
* Les développements ultérieurs de cette crise pourraient amener le gouvernement à redéfinir sa stratégie de soutien de l’économie nationale.
En ce que nul n’arrive à mesurer avec exactitude la profondeur de son impact sur les économies, la crise financière internationale continue à occuper l’actualité.
Particulièrement au Maroc où un plan de relance ponctuel a été mis en place pour soutenir notamment certains secteurs stratégiques de l’économie nationale en proie à des difficultés.
C’est d’ailleurs pour inviter les experts à réfléchir sur la conjoncture délicate actuelle que le Centre Marocain de Conjoncture a organisé, mardi dernier à Casablanca, un débat sous le thème «Incidences de la crise financière : quelles sorties» ?
«Cette crise est globale, incertaine par sa durée et, surtout, profonde», souligne d’emblée le président du CMC, Habib El Malki, pour qui «la responsabilité des Etats est engagée car, sous prétexte de l’autorégulation, ils ont délégué trop de pouvoir aux marchés». Ce qu’on observe actuellement montre clairement que «l’autorégulation n’est pas un facteur permettant d’organiser de manière efficace les marchés, vu que la sphère financière évoluait dans une logique de déconnexion totale avec la sphère réelle», souligne-t-il.
Aujourd’hui, les conséquences de ce laxisme outrancier tambourinent aux portes du Royaume où les pouvoirs publics ont pendant longtemps minimisé l’impact que pouvait avoir la crise financière internationale sur l’économie nationale. Ce n’est que lorsque certains secteurs ont commencé à agoniser qu’il y a eu une réelle prise de conscience des faiblesses du tissu économiques et que les effets de cette crise pouvaient être dévastateurs. Serions-nous donc au début du processus ? C’est en tout cas la question que s’est posée Ahmed Laaboudi, du CMC, au terme du sondage d’opinion qu’il a présenté, impliquant 146 unités (51 associations professionnelles et 95 entreprises) très représentatives du tissu économique national. Ainsi, 80% des sondés perçoivent la crise, laquelle ils expliquent par les demandes étrangère (44%) et locale (56%). L’enquête a également permis de relever que 95% des sondés pensent que la crise va se propager et que leurs activités seront impactées en 2009 (95%). Bonne nouvelle cependant : les opérateurs interrogés ont été relativement épargnés sur le plan financier. C’est-à-dire qu’ils estiment à presque 90% que l’attitude des banquiers à leur égard n’a pas changé, ce qui fait qu’ils ont des projets d’investissement (79%) et qu’ils les maintiennent (83%).
Quels lendemains ?
Les observateurs semblent s’accorder sur une chose : personne ne maîtrise le profil de la crise. «Même dans les milieux les plus informés, c’est l’incompréhension qui règne», martèle Hamad Kessal, vice-président de la CGEM. Néanmoins, reconnaissant que, dans ce contexte , les premières victimes sont, entre autres, les PME, le patronat essaie de travailler avec le gouvernement avec un objectif bien précis : maintenir en vie et les entreprises et les effectifs. Raison pour laquelle, précise Kessal, «il faut mettre en place les outils nécessaires et travailler d’une manière coordonnée avec les privés». Ainsi, outre les contacts entrepris avec les autres confédérations patronales pour réfléchir sur les moyens de collaborer, un Comité de veille, qui regroupe l’ensemble des fédérations, va être mis en place par la CGEM pour surveiller les développements de la crise. Autre registre sur lequel s’active le patronat : la séduction des fonds souverains arabes, comme le font actuellement nombre de pays européens. «Malheureusement, cela est rendu difficile par les défaillances constatées au niveau de la diplomatie économique».
Une question s’invite alors toute seule : à quoi s’attendre dès lors que la crise, ses soubassements, de même que l’ampleur de ses répercussions n’arrivent pas à être circonscrits ? A cette interrogation, le CMC, à travers M’Hammed Tahraoui, apporte une réponse à travers deux scénarii.
Le premier scénario se base sur l’hypothèse d’une contraction de l’activité internationale limitée, laquelle se traduirait par des pertes de croissance de 0,5; 2,0 et 3 points respectivement pour la consommation des ménages, l’investissement et les exportations. Au final, l’incidence sur le PIB serait une perte de 1,7 point de croissance, aboutissant à un taux de 5,2% en 2009 et 4% en 2010, pour des PIB non agricoles respectifs de 3,5 et 3,9% durant cette période.
Le second scénario tient compte, quant à lui, d’une détérioration de la conjoncture internationale actuelle encore plus poussée. Ce qui entraînerait des pertes de croissance de 1,2; 2,5 et 4,5 points respectivement pour la consommation des ménages, l’investissement et les exportations. Conséquence : une perte de 2,7 points sur la croissance du PIB, soit un taux de 4,8% en 2009 et 3,4% en 2010, et des PIB non agricoles respectifs de 3 et 3,3% pour les périodes définies.
Y a-t-il moyen, pour autant, d’inverser les tendances qui découlent de ces deux hypothèses ou d’en limiter les impacts ? «Oui», répond Tahraoui, «si toutefois on actionne le levier investissement et qu’on promeuve les exportations».
Pour El Malki cependant, il faut une solution plus globale. Partant du constat qu’il n’y a pas une politique intégrée des différents plans arrêtés par le Maroc (Azur, Emergence, Vision 2012, etc…), il préconise d’«adapter de manière structurelle notre mode d’industrialisation et de définir une vision globale en réfléchissant à un pacte national de croissance, cadre d’une mobilisation soutenue des principaux intervenants».
Larabi Jaidi, du CMC, soutient, quant à lui, que «si certains pays ont injecté des liquidités représentant jusqu’à 1,5 à 2% de PIB, les mesures prises par le ministère des Finances ont le mérite d’être lisibles, avec des moyens plus adaptés à nos réalités». Non sans soulever un certain nombre d’interrogations : le Maroc a-t-il besoin d’un plan ou de mesures d’urgence ? Cette crise latente va-t-elle émerger de manière plus aiguë ? Si oui, que faire et dans quel timing ? Et au-delà des mesures sectorielles, quid de la régulation macroéconomique ? Faut-il actionner les dépenses publiques ? Surtout, où l’actionner : sur l’investissement ou la consommation ?
Une chose est sûre : la maîtrise des impacts de la crise dépendra de la capacité du gouvernement à répondre efficacement à ces interrogations.


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