Six ans après le lancement du Plan d'action des urgences médicales en 2013, Anass Doukkali veut donner un coup d'accélérateur à un des volets qui a accusé un retard non pas sans conséquences sur les milliers de vies humaines. La question est de voir si cette fois sera-t-elle la bonne? Parmi les volets où le système de santé accuse énormément de retard est bien celui des urgences. Pour remettre sur pied ce corps malade, le ministre de la Santé, Anass Doukkali, vient de lancer, aujourd'hui 25 décembre 2018, le Plan d'accélération de mise à niveau des urgences au Centre Hospitalier Préfectoral « Prince Moulay Abdellah » à Salé. Un pas pour améliorer la prise en charge des urgences médicales pré-hospitalières et hospitalières. Le ministre a reçu les professionnels de santé récemment recrutés et affectés aux services des urgences médicales, dont 100 infirmiers spécialistes en soins d'urgences et soins intensifs, 35 techniciens ambulanciers et 50 aides-soignants. 30 ambulances de type « A » hautement équipées en matériel biomédical, 144 couveuses fixes et 24 couveuses mobiles, seront distribuées aux Centres hospitaliers régionaux. Rappelons qu'un Plan d'action des urgences médicales avait été lancé en 2013 par le ministre de la Santé Houcine El Ouardi qui n'avait pourtant pas donné les résultats escomptés. Tout l'enjeu aujourd'hui est de faire aboutir ce Plan dont dépendent des milliers de vies humaines. L'actuel ministre réussira-t-il à relever le défi ? C'est du moins ce que prévoit ce nouveau Plan d'accélération qui ambitionne de mettre à niveau les urgences en poursuivant le développement des Services d'Assistance Médicale Urgente et des Services Mobiles d'Urgence et de Réanimation SAMU / Services Mobiles d'Urgence et de Réanimation notamment par la création des SAMU dans quatre régions à savoir Drâa-Tafilalet, Béni Mellal-Khénifra, Guelmim-Oued Noun et Dakhla-Oued Ed-Dahab et la mise à niveau des SAMU existants. Faut-il signaler que le rôle du SAMU est capital dans la prise en charge, entre autres, des accidentés et des victimes. Pour cela, le plan prévoit de mettre en place des bases des Services Mobiles d'Urgence et de Réanimation (SMUR) au niveau des hôpitaux de référence et mettre à niveau les services d'urgences hospitalières régionales puis provinciales et des hôpitaux de proximité. Encore faut-il faire sauter le blocage administratif qui freine l'opérationnalisation effective du SMUR sur le terrain. Lire également : Une co-signature prend des vies humaines en otage !