Selon une source autorisée, la motion de censure que projette de déposer le PAM est en phase avancée de discussion au sein du groupe parlementaire du Parti, pour coordonner avec les autres composantes de l'opposition. En effet, la motion de censure n'est recevable que si elle est signée par le cinquième au moins des membres composant la chambre, comme le stipule l'article 105 de la constitution. Ce qui est largement dans les cordes du PAM avec plus de 100 sièges au sein de la Chambre des représentants. Là où ça se complique un peu est que la motion n'est approuvée par cette chambre des représentants que par un vote pris à la majorité absolue des membres qui la composent. Lequel vote qui ne peut intervenir que trois jours francs après le dépôt de la motion. Donc, le PAM doit rallier toute l'opposition à sa motion, notamment le PI qui compte 46 sièges, mais il faudra surtout franchir la ligne de la majorité en essayant de convaincre de la pertinence de la chose. Si le PAM arrive à faire passer cette motion, ce sera une première au Maroc et entraînera une fois votée, la démission collective du gouvernement. Sommes-nous en phase de reproduire ce qui vient de se passer en Espagne ? L'enchaînement des évènements au Maroc ne permet d'exclure aucune possibilité.